La Nation Bénin...
L’exercice
maritime multinational Grand african Nemo (Gano) 2024 a été lancé hier mardi 29
octobre à Cotonou. C’est l’occasion pour les marins et officiers d’échanger des
connaissances, acquérir de nouvelles compétences et établir des partenariats
solides pour relever efficacement les défis maritimes communs. Toutes choses
visant à garantir ensemble la sécurité des eaux territoriales.
Le
rendez-vous maritime annuel Grand african Nemo 2024 est lancé. C’est, selon
Fernand Maxime Ahoyo, contre-amiral, préfet maritime, un événement d’une grande
importance dans l’engagement collectif pour la sécurité maritime. Il rappelle que
le golfe de Guinée, riche en ressources, fait face à de nombreux défis. Les
activités maritimes illicites compromettent non seulement la sécurité des
citoyens mais aussi la stabilité des économies et la durabilité de
l’environnement. « Face à ces menaces complexes et transnationales, il est
important de renforcer la coopération multinationale pour garantir la paix et
la prospérité dans la région », précise le préfet maritime. « Cet
exercice est le symbole de notre volonté d'assurer la sécurité maritime dans le
golfe de Guinée. Gano 2024 est le symbole de notre coopération, de notre
détermination et de notre espoir en un avenir maritime sécurisé pour tous… Au
cours de cet exercice, nos marins vont renforcer leurs compétences et forgeront
des liens qui transcendent les frontières nationales », va renchérir
Fructueux Gbaguidi, chef d'état-major des Forces armées béninoises, qui a lancé
officiellement le Gano 2024. Il a salué le soutien de l'Union européenne, du
commandement en chef pour l'Atlantique, et la Marine française qui a initié
l’exercice, pour leur engagement à renforcer la lutte contre les activités
illicites en mer.
« Nous
partageons tous l’analyse que la sécurité maritime est un préalable
indispensable pour le développement des pays du golfe de Guinée. Pour cela, il
est important de montrer à nos adversaires que nous connaissons et surveillons
les eaux maritimes d’intérêt et que nous nous préparons à intervenir sur toutes
formes de menaces », va expliquer le lieutenant-colonel Arnaud Ardillier,
attaché de défense à l'ambassade de France. Il salue cette coopération
multilatérale, née il y a plus de 10 ans, avec 24 pays d’Afrique qui se sont
réunis à Yaoundé pour poser les bases d’une stratégie commune afin de répondre
collectivement aux menaces.
Co-organisée par l’Architecture de Yaoundé et la Marine nationale française, réunissant pas moins de 26 à 28 pays de trois continents, le Grand african Nemo 2024 s’impose comme le rendez-vous annuel de la sécurité maritime. « Les thèmes d’exercice englobent l’ensemble des problématiques rencontrées en mer notamment la lutte contre la piraterie, le trafic et la pêche illicite. A ces exercices, s'ajoutent les manœuvres de sauvetage en mer et de lutte contre l'immigration illégale. Cette année, ce sont près de 70 scénarios maritimes qui seront joués, du Cap-Vert à l’Angola, avec une vingtaine de formations en ligne », fait savoir le lieutenant-colonel Arnaud Ardillier, attaché de défense à l'ambassade de France. A l’en croire, pour les webinaires organisés, le Bénin a présenté plus de 50 stagiaires, soit plus de 15 % de l'effectif. Un engagement qu’il salue. En tant que pays côtier d’une région riche en ressources, le Bénin est en effet conscient des menaces. « Les actes de piraterie et vol à main armée visant les navires sur les côtes béninoises menacent la sécurité, la prospérité et le bien-être des populations. Conscient donc des menaces qui planent sur nos eaux, nous avons compris que la réponse efficace ne peut venir que d’une coopération étroite et coordonnée entre tous les pays du golfe de Guinée », fait observer le chef d'état-major des Forces armées béninoises. Il évoque aussi l’acte décisif que constitue l’adoption en juin 2013, du Code de conduite de Yaoundé pour la répression des activités illicites en mer■