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Lutte contre la désinformation: Bénin Check initie le projet « Liste Rouge »

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Le projet « Liste Rouge » est porté par l’Organisation non gouvernementale Bénin Check Le projet « Liste Rouge » est porté par l’Organisation non gouvernementale Bénin Check

Le journalisme de vérification ou le fact-checking a de beaux jours devant lui dans l’univers de la presse béninoise. Le projet « Liste Rouge », initiative visant à lutter contre la désinformation au Bénin, a été lancé, mardi 9 janvier dernier à Abomey-Calavi, par les membres de l’Organisation non gouvernementale Bénin Check. 

Par   Isidore GOZO, le 15 janv. 2024 à 14h02 Durée 3 min.
#Lutte contre la désinformation #Bénin Check #Liste Rouge

La vérification des faits connaît une embellie avec le projet « Liste Rouge » porté par l’Organisation non gouvernementale Bénin Check. Son lancement a donné lieu à un état des lieux du fact-checking au Bénin et des perspectives pour une lutte opérante contre les fake news.

"Liste Rouge" entend combattre efficacement la désinformation en permettant au public d'identifier et d'éviter les sources d'information trompeuses. Grâce à cette initiative, Bénin Check aspire également à mettre en lumière les plateformes qui ont un impact positif sur l'espace public béninois.

L’initiative consiste à établir une base de données des sources d'information disponibles en ligne (sites web, Facebook et Twitter).  

Selon Dèlofon Toussaint Houétohossou, président de Bénin Check, la méthodologie de mise en place de cet outil qui portera également le nom « Liste Rouge» est basée sur des principes transparents. «Une équipe de fact-checkers se chargera de vérifier les informations publiées sur les plateformes numériques reconnues comme étant basées au Bénin ou couvrant l’actualité béninoise. Dans le processus de vérification, l’auteur de l’information sera contacté. Si l’inexactitude de l’information est prouvée, il sera invité à procéder à une rectification sur son canal de diffusion », explique-t-il.

La "Liste Rouge" regroupera les sources en trois catégories distinctes.

« Nous aurons les catégories : "Crédible" pour les sources n'ayant diffusé aucune fausse information prouvée, "Peu crédible" pour celles ayant rectifié jusqu'à trois fausses informations, et enfin, "Non crédible" pour celles ayant refusé de corriger une fausse information prouvée », détaille le président de Bénin Check qui ajoute qu’il y aura également dans la base de données, les liens des articles vérifiés et ceux des articles en vérification.

Dèlofon Houétohossou rassure quant à la qualification des ressources humaines disponibles pour la mise en œuvre du projet. La plupart des membres fondateurs de Bénin Check sont des journalistes ayant reçu de formation sur les techniques de vérification de faits au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal).  

Sur la question du financement, Bénin Check, note-t-il, n'acceptera aucun financement en provenance des structures susceptibles d’influencer sa ligne éditoriale. «Nous comptons pour le moment uniquement sur les cotisations des membres et des contributions volontaires », souligne-t-il.