La Nation Bénin...
Au terme de la 64e session ordinaire de la Conférence des
chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenue dimanche 10 novembre dernier, à Abuja au
Nigéria, les dirigeants de la sous-région ont pris de fortes décisions en
faveur de la lutte contre le terrorisme. Entre autres, ils ont décidé d’activer
la force en attente de l’espace en mode cinétique.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(Cedeao) prend de nouvelles options en faveur de la lutte contre le terrorisme
et toutes autres formes similaires d’insécurité. En effet, au terme de leur
session ordinaire du dimanche dernier, les dirigeants de la sous-région ont
décidé d’activer la force en attente de l’espace pour débusquer les groupes
armés terroristes.
« La conférence réaffirme son engagement en faveur de
l'éradication du terrorisme et d'autres menaces pesant sur la paix, la sécurité
et la stabilité de la région. À cette fin, elle ordonne à la commission de
reprendre sans délai les mesures visant à activer la force en attente de la
Cedeao en mode cinétique, pour mener des opérations de lutte contre le
terrorisme dans les zones infestées par les groupes armés terroristes (Gat) »,
a précisé le communiqué final de la rencontre.
La Conférence rappelle les décisions prises lors du sommet
du 9 juillet 2023 à Bissau, et charge la commission d'accélérer la convocation
de la réunion des ministres des Finances et de la Défense des États membres
pour arrêter les modalités de mobilisation des ressources financières, humaines
et matérielles internes sur une base obligatoire, en vue d'un soutien au
déploiement de la force régionale de lutte contre le terrorisme, informe la
note.
Sur la même lancée, les chefs d’Etat et de gouvernement ont
pris note du démarrage de la mission de l'ambassadeur Baba Kamara, Envoyé
spécial chargé de la lutte contre le terrorisme, et demande à la commission de
prendre les dispositions nécessaires pour lui faciliter la mission.
Aussi, les dirigeants ouest-africains ont-ils instruit la
commission d’intensifier la collaboration dans le cadre d'initiatives
sous-régionales de lutte contre le terrorisme, notamment l'Initiative d'Accra.
Enfin, en mer, ils ont exhorté les États membres à accroître le financement des
opérations et exercices maritimes conjoints dans la région, ainsi qu'à
améliorer la coordination et la collaboration entre les différents ministères,
départements et agences chargés de la sécurité maritime.
Un pas de plus
L’activation de cette force met le pied à l’étrier
s’agissant de la lutte collective contre les groupes armés terroristes dans les
pays touchés tels que le Nigéria, le Niger, le Mali, le Burkina-Faso, le Togo
et le Bénin. L’entrée en jeu de la force en attente, serait d’un grand appui
pour ces Etats en proie au fléau et pourrait changer positivement, et pourquoi
pas en un laps de temps, le visage de la lutte dans la sous-région.
Une partie des populations de la Cedeao et les juntes au
pouvoir justifient les coups d’Etat par, entre autres, l’incapacité des
présidents civils à éradiquer le terrorisme. Certains accusent à tort ou à
raison la Cedeao d’être attentiste au lieu de voler au secours des pays en
guerre contre les groupes armés. Il va sans dire que l’annonce de l’activation
de la force en attente ne suffit pas. La Cedeao devrait véritablement aller au
bout de ses objectifs afin de réaffirmer son autorité et de redonner confiance
aux citoyens.