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Lutte contre le terrorisme: La force en attente de la Cedeao activée

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La Cedeao prend de nouvelles options en faveur de la lutte contre le terrorisme  et toutes autres formes similaires d’insécurité La Cedeao prend de nouvelles options en faveur de la lutte contre le terrorisme et toutes autres formes similaires d’insécurité

Au terme de la 64e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenue dimanche 10 novembre dernier, à Abuja au Nigéria, les dirigeants de la sous-région ont pris de fortes décisions en faveur de la lutte contre le terrorisme. Entre autres, ils ont décidé d’activer la force en attente de l’espace en mode cinétique.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 12 déc. 2023 à 00h35 Durée 4 min.
#Lutte contre le terrorisme #La force en attente de la Cedeao activée

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) prend de nouvelles options en faveur de la lutte contre le terrorisme et toutes autres formes similaires d’insécurité. En effet, au terme de leur session ordinaire du dimanche dernier, les dirigeants de la sous-région ont décidé d’activer la force en attente de l’espace pour débusquer les groupes armés terroristes.

« La conférence réaffirme son engagement en faveur de l'éradication du terrorisme et d'autres menaces pesant sur la paix, la sécurité et la stabilité de la région. À cette fin, elle ordonne à la commission de reprendre sans délai les mesures visant à activer la force en attente de la Cedeao en mode cinétique, pour mener des opérations de lutte contre le terrorisme dans les zones infestées par les groupes armés terroristes (Gat) », a précisé le communiqué final de la rencontre.

La Conférence rappelle les décisions prises lors du sommet du 9 juillet 2023 à Bissau, et charge la commission d'accélérer la convocation de la réunion des ministres des Finances et de la Défense des États membres pour arrêter les modalités de mobilisation des ressources financières, humaines et matérielles internes sur une base obligatoire, en vue d'un soutien au déploiement de la force régionale de lutte contre le terrorisme, informe la note.

Sur la même lancée, les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris note du démarrage de la mission de l'ambassadeur Baba Kamara, Envoyé spécial chargé de la lutte contre le terrorisme, et demande à la commission de prendre les dispositions nécessaires pour lui faciliter la mission.

Aussi, les dirigeants ouest-africains ont-ils instruit la commission d’intensifier la collaboration dans le cadre d'initiatives sous-régionales de lutte contre le terrorisme, notamment l'Initiative d'Accra. Enfin, en mer, ils ont exhorté les États membres à accroître le financement des opérations et exercices maritimes conjoints dans la région, ainsi qu'à améliorer la coordination et la collaboration entre les différents ministères, départements et agences chargés de la sécurité maritime.

Un pas de plus

L’activation de cette force met le pied à l’étrier s’agissant de la lutte collective contre les groupes armés terroristes dans les pays touchés tels que le Nigéria, le Niger, le Mali, le Burkina-Faso, le Togo et le Bénin. L’entrée en jeu de la force en attente, serait d’un grand appui pour ces Etats en proie au fléau et pourrait changer positivement, et pourquoi pas en un laps de temps, le visage de la lutte dans la sous-région.

Une partie des populations de la Cedeao et les juntes au pouvoir justifient les coups d’Etat par, entre autres, l’incapacité des présidents civils à éradiquer le terrorisme. Certains accusent à tort ou à raison la Cedeao d’être attentiste au lieu de voler au secours des pays en guerre contre les groupes armés. Il va sans dire que l’annonce de l’activation de la force en attente ne suffit pas. La Cedeao devrait véritablement aller au bout de ses objectifs afin de réaffirmer son autorité et de redonner confiance aux citoyens.