La Nation Bénin...
Dans
le cadre du Mois de la Francophonie, que marque l’ambassade du Maroc,
conformément à ses habitudes prises sous la férule de Rachid Rguibi,
ambassadeur du Royaume du Maroc près le Bénin, il a été procédé à la projection
d’un film plein de sens. Il s’agit de « Coup de tampon » de Rachid El Ouali,
projeté ce mardi 26 mars à l’Institut français de Cotonou et qui a réuni du
beau monde, dont le ministre en charge de la Culture, Jean-Michel Abimbola,
l’ambassadeur de Chine Peng Jingtao et Marc Vizy, ambassadeur de France au
Bénin…
A
l’affiche de « Coup de tampon», une comédie réalisée en 2021 par Rachid El
Ouali qui en est réalisateur et scénariste. Avec en tête d’affiche Hamid
Zoughi, Marc Samuel, Gabrielle Lasure, Booder et Jérémy Banster. Il s’agit d’une comédie sur fond d’une trame
dramatique, où la thématique de la mort est restée présente jusqu’à la fin.
Comme le soutient Rachid El Ouali lui-même, « Cette histoire découle d’une
série de réflexions autour du questionnement personnel sur la vie et la mort,
le rapport à l’autre, le devoir de mémoire, le pardon et la
reconnaissance». La mort s’est fait en
effet présente à travers le principal personnage : Larbi, atteint d’une grave
maladie qui le condamne et ne lui donne plus que trois mois à vivre. Occasion
pour celui-ci de se passer le film de sa vie.
Du coup, du tampon
Travailleur
immigré à la retraite vivant en France depuis plus de 50 ans, Larbi, au seuil
de la mort, replonge ainsi dans ses souvenirs d’enfance et de jeunesse à Figuig
au Maroc, d’où il est parti pour travailler dans des mines françaises dans les
années 60. Parti, car désigné par un
coup du sort, ou justement un « Coup de tampon » qui rend éligible, selon les
normes du recruteur, à aller en France lorsqu’il est fait sur la poitrine à
l’encre verte, et recale lorsqu’il est rouge. Rouge, synonyme de désespoir pour
les recalés, obligés de rester au pays
et de voir les «élus » partir…D’où le titre du film, qui n’est pas sans mettre
en relief la problématique de l’immigration et de l’émigration. Encore
poignante de nos jours, à travers les conditionnalités et politiques retenues
par les Etats occidentaux, dont la matérialisation est l’incontournable visa si
complexe à obtenir bien souvent. Une belle comédie qui a également le chic de
nourrir la réflexion sur des thématiques profondes de société.
Cinéaste
marocain, Rachid El Ouali, avec 35 ans d’une carrière exceptionnelle en tant
qu’acteur, est reconnu comme l’icône d’une génération et le symbole d’une
dynamique artistique sans précédent. Passé de l’autre côté de la caméra en tant
que réalisateur depuis 2004, outre «Coup de tampon», à son actif on peut
compter «Petits rêves», « Le Papillon » ou encore «YMMA».