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Opposition à la vaccination antipoliomyélitique: Un "pasteur" interpellé à Natitingou

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La campagne de vaccination en cours contre la poliomyélite dans le département de l’Atacora rencontre des résistances. Un certain Pasteur et ses fidèles s’opposent à cette activité sans raison, prétextant que la foi ne s’accorderait pas avec la distribution de produits sanitaires aux enfants. Rappelé à l’ordre sans succès, il a finalement été interpellé et devra s’expliquer.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 22 juil. 2025 à 15h54 Durée 3 min.
#vaccination antipoliomyélitique

Un groupe de fidèles s’oppose à la vaccination contre la poliomyélite dans un village de Péporiyakou, dans la commune de Natitingou. Au nom de leur foi, selon les explications reçues, ces fidèles ont posé des actes de boycott de la campagne de vaccination qui s’inscrit dans le cadre des activités de santé communautaire.

 L’information est parvenue au chef d’arrondissement de Péporiyakou, Basile Mané, qui a rencontré le groupe. Mais sa tentative de les dissuader a été vaine en dépit du danger. Il précise d’ailleurs qu’un cas a été détecté justement à Péporiyakou en avril dernier. Ce qui a mobilisé tous les partenaires et la direction départementale de la Santé, ainsi que la zone sanitaire pour une approche de solution.

Face à la résistance observée et constatée par les populations et les forces de sécurité, ledit pasteur a été interpellé, le dimanche 20 juillet 2025. 

 

Savoir raison garder

« C’est une église informelle, puisqu’elle n’a pas d’autorisation, mais le dirigeant dit qu’il est le fondateur et qu’il a reçu l’Esprit saint en soulignant qu’au nom de la foi, on ne doit pas donner des produits aux enfants », explique le chef d’arrondissement.

« Je voudrais demander à la population de faire très attention, car la santé a un prix. Si le gouvernement a pris la mesure de la couverture sanitaire en mettant les moyens à la disposition, je crois que nous devrons l’accepter. Cela va du bonheur des enfants. Il y a Dieu, mais à côté, il y a César. Donner à Dieu ce qui est à Dieu et à César, ce qui est à César », lance Basile Mané.