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La Cour suprême a présenté et défendu, vendredi 15 novembre dernier, face à la commission budgétaire du Parlement, son projet de budget exercice 2025 estimé à la somme de 3 960 729 023 F Cfa. Il est en hausse de 744 472 023 F Cfa par rapport au budget alloué en 2024 évalué à 3 216 257 000 F Cfa, soit un taux d’accroissement de 23 %. L’exercice de présentation a été fait par le président de la Cour suprême en personne, Victor Dassi Adossou.
La Cour suprême a présenté et défendu, vendredi 15 novembre dernier, face à la commission budgétaire du Parlement, son projet de budget exercice 2025 estimé à la somme de 3 960 729 023 F Cfa. Il est en hausse de 744 472 023 F Cfa par rapport au budget alloué en 2024 évalué à 3 216 257 000 F Cfa, soit un taux d’accroissement de 23 %. L’exercice de présentation a été fait par le président de la Cour suprême en personne, Victor Dassi Adossou. Selon lui, 72 % des crédits des prévisions budgétaires pour 2025 de la Cour suprême sont entièrement destinés aux dépenses de personnel, 26 % aux achats de biens et services et 1 % aux dépenses de transferts. Le président de la Cour suprême a réitéré aux députés la vision de la haute Juridiction qui s'est résolument inscrite dans une dynamique de mettre la justice au centre du jeu démocratique et qu'elle n'a besoin que de moyens humains, financiers et matériels pour relever les défis énormes qui se dressent devant elle. Seulement, la cagnotte budgétaire de 3 960 729 023 F Cfa allouée à l’institution se révèle insuffisante par rapport aux défis de la haute juridiction pour l’année judiciaire 2024-2025. Les députés se disent prêts à plaider pour l'augmentation de cette enveloppe financière réservée par le Cadre des dépenses à moyen terme (Cdmt) 2025-2027. Ils jugent cette hausse nécessaire au regard du rôle important que joue la haute Juridiction dans le fonctionnement du système démocratique au Bénin et des défis majeurs qui l'attendent sous peu.
Les députés ont saisi l’occasion pour poser certaines préoccupations notamment sur le fonctionnement de la haute juridiction et le sort des recours en cassation surtout des décisions de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) élevés devant elle par les justiciables. Le président Victor Dassi Adossou a apporté des éléments de réponses qui ont apaisé les élus du peuple. Il les a rassurés qu'aucune juridiction de fond de la République du Bénin n'échappe au contrôle et aux sanctions de la Cour suprême. Ces explications et assurances du président de la haute juridiction en matières administrative et judiciaire ont convaincu et apaisé les députés qui l'ont ovationné. Les élus du peuple recommandent que la haute juridiction reste dans la même dynamique pour les élections municipales et communales à venir et pour lesquelles ils ont voulu savoir si le projet de budget actuel a intégré les prévisions pour la gestion du contentieux qui naîtrait desdites élections. Les députés ont par ailleurs suggéré à la Cour suprême de rééditer l'initiative des journées portes ouvertes et d'accroître davantage sa visibilité auprès de la population. Ils ont aussi affiché leur détermination à peser de tout leur poids auprès des ministres en charge des Finances et du Cadre de vie afin que le projet de construction de la salle des actes de la Cour suprême en souffrance depuis des années soit enfin réalisé.
65 milliards F Cfa pour le Tourisme, la Culture et les Arts
Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, a planché, vendredi 15 novembre dernier, devant la commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Il a défendu le projet de budget de son département ministériel au titre de 2025 chiffré à la somme de 65 131 900 231 F Cfa répartie en dépenses ordinaires à 6 331 934 240 F Cfa et en dépenses en capital estimées à 58 799 965 991 F Cfa. Le ratio dépenses de personnel sur dépenses de fonctionnement s’établit à 25,37 % en 2025 contre 26,25 % en 2024. En comparaison au budget de 2024, les ressources financières allouées au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts en 2025 connaissent une hausse globale de 38,86 %. Le ministre Jean Michel Abimbola explique cette hausse par l’augmentation des dépenses en capital de 45,10 %. Quant aux dépenses ordinaires, elles ont connu une baisse de 0,76 %.
Dans sa répartition par Programme, le budget 2025 a prévu un montant de 57 310 937 548 F Cfa pour les actions du programme Tourisme ; 4 811 619 098 F Cfa affectés au Programme Culture et Arts et 3 009 343 585 F Cfa au programme Support. Il en résulte que les crédits alloués au programme pilotage représentent 4,62 % du budget de 2025 tandis que les crédits des programmes métiers en représentent 95,38 %. Il est annoncé plusieurs actions à mener en 2025. Les priorités d’intervention du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts pour la gestion 2025 touchent chacun des trois secteurs. Il s’agit entre autres de la poursuite des travaux de réalisation des infrastructures à Ganvié ; du démarrage des travaux de la construction du Musée des rois et des Amazones du Danhomè (Murad) ainsi que la réhabilitation des Palais royaux d’Abomey ; la poursuite des travaux d’aménagement du musée Akaba Idenan de Kétou ; la mise en service de plusieurs infrastructures culturelles ; la poursuite de la généralisation progressive des classes culturelles et le démarrage de la construction des arènes culturelles. Plusieurs autres grands chantiers sont envisagés dont l’organisation du festival des masques ; l'organisation du mois de la mode et l’organisation du Festival "Vodun days" à Ouidah.
Mieux, tenant compte des recommandations qui ont été formulées par les députés dans les années antérieures, notamment en 2023, le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts a prévu de démarrer le projet d'aménagement de la berge lagunaire de Porto-Novo pour en faire un site touristique balnéaire. Les études techniques, le développement d’un Plan d’aménagement durable, la finalisation du plan de financement et le démarrage des travaux sont en effet pris en compte par le budget 2025. Il sera aussi question de l'aménagement de la mare aux caïmans de l’arrondissement de Goumori dans la commune de Banikoara pour en faire un site touristique.