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Première session 2025 du médiateur de la République: L’institution dans un dialogue permanent

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Ouverture de la première session 2025 du médiateur  de la République, en présence des représentants des administrations impliquées Ouverture de la première session 2025 du médiateur de la République, en présence des représentants des administrations impliquées

La première session 2025 du médiateur de la République s’est ouverte, ce mardi 5 août à Cotonou. 25 dossiers impliquant 19 administrations seront examinés, dans un esprit de collaboration et de responsabilité pour améliorer la qualité du service public au Bénin.

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 07 août 2025 à 08h01 Durée 3 min.
#Médiateur de la République

Le médiateur de la République a ouvert les travaux de sa première session de l’année sous le sceau de la transparence et de l’écoute. Cette rencontre statutaire, prévue par la loi 2009-22 du 3 janvier 2014, s’inscrit dans la dynamique de consolidation de la bonne gouvernance et du dialogue constructif entre les citoyens et l’administration publique. Elle vise à répondre de manière concrète aux plaintes de citoyens restées parfois sans suite depuis plusieurs mois, voire des années. La session qui s’ouvre porte sur 25 dossiers engageant la responsabilité de 19 administrations différentes. Ces cas sont issus des réclamations reçues tout au long de l’année 2024, une année particulièrement intense pour l’institution. Ce qui traduit une fois de plus la vitalité du lien entre les administrés et l’institution de médiation, mais également la complexité persistante de certaines relations avec les services publics.

Lors de l’ouverture des travaux, Izbath Djaboutouboutou, directrice de cabinet du médiateur de la République, a rappelé les fondements de cette session. « Depuis son instauration, l’institution du médiateur de la République donne davantage de pouvoir et de vie à une mission capitale : celle de servir d’interface objective et constructive entre les citoyens et l’administration publique, dans le respect du droit, de l’éthique et de la justice administrative», a-t-elle fait savoir. L’objectif affiché est de renforcer l’intermédiation, améliorer la réactivité des administrations saisies, et contribuer activement à la transformation de l’image du service public. Cette session, selon la directrice de cabinet, se veut un lieu de travail plénier, où les parties prenantes sont réunies autour de la table pour trouver des solutions concrètes et durables aux doléances des citoyens. En 2024, 25,15 % des recours concernaient la gestion des carrières des agents de l’Etat, 23,13 % relevaient du secteur social, traduisant des attentes fortes en matière de protection et de justice sociale. Les dysfonctionnements des services publics représentaient 16,20 %, tandis que les affaires domaniales totalisaient 11,05 %. « Les dossiers programmés ne sont pas de simples formalités. Ce sont des voix de citoyens, des attentes concrètes, parfois portées depuis plusieurs années, qui méritent toute notre attention», estime Izbath Djaboutouboutou.

Efficacité et proximité

Dans son message, la directrice de cabinet n’a pas manqué de saluer l’engagement quotidien des collaborateurs du médiateur de la République, tout en lançant un appel à la réactivité et à la célérité dans le traitement des dossiers. « L’administration moderne doit être à la fois proche, efficace et plus humaine. Et nous avons, en tant qu’institution de médiation, un rôle important d’impulsion à jouer », a-t-elle rappelé. Cette rencontre offre l’occasion de renforcer la culture de la réponse rapide et documentée, notamment dans les délais fixés par la réglementation, soit un mois à compter de la correspondance du médiateur. Il est donc attendu des administrations une posture proactive, un esprit de service et une capacité d’écoute et d’innovation administrative dans la résolution des plaintes.

Si l’institution du médiateur de la République est aujourd’hui reconnue pour sa neutralité et sa rigueur, la réussite de ses sessions dépend fortement de la collaboration des administrations publiques. Les structures qui répondent promptement sont saluées pour leur professionnalisme. Toutefois, un appel solennel est lancé à l’ensemble des responsables administratifs pour que les engagements pris soient effectivement respectés. Au-delà des textes, c’est bien l’esprit du service public et le respect dû aux citoyens qui sont en jeu. Cette session, comme les précédentes, constitue ainsi un indicateur du lien de confiance entre l’administration et les usagers, et un outil précieux dans la construction d’une gouvernance plus équitable et plus responsable au Bénin.