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Présentation officielle de la Scp de l’Oms: Infléchir la tendance baissière des indicateurs de santé au Bénin

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Par   Josué F. MEHOUENOU, le 18 mai 2016 à 13h30

Plus de deux ans se sont écoulés déjà entre la dernière Stratégie de coopération de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) avec le Bénin et la nouvelle désormais disponible. Cette période morte a permis de mieux affiner la troisième génération de ce document important et d’y intégrer les attentes des acteurs, les besoins des populations béninoises en matière de santé et les urgences du moment. Mardi 17 mai à Cotonou, c’est sous des ovations que le représentant résidant de l’Oms au Bénin, l’a officiellement remis au ministre de la Santé, en vue de sa mise en application sur la période 2016-2019.

Document hautement important au plan politique et pour la mise en œuvre de la politique sanitaire, la Stratégie de coopération de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) prend en compte les grands axes de la coopération entre cette institution du système des Nations Unies et le Bénin. C’est la troisième génération dudit document qui vient d’être établi pour la période 2016-2019. Selon le représentant résident de l’Oms au Bénin, Dr Pierre M’Pélé, il coïncide aussi avec le premier cycle de cinq ans de la mise en œuvre du programme relatif aux Objectifs de développement durable (Odd), qui vise à garantir l’accès universel aux services de santé d’ici 2030. Symbole de l’accompagnement que le Bénin pourrait attendre de l’Oms au cours de sa durée de vie, le document a le mérite de résulter d’une large concertation, observe l’ancien ministre de la Santé, Dorothée Kindé Gazard. Sur les chantiers de sa mise en application, le soutien de l’Oms ne fera nullement défaut, s’est engagé le premier responsable de l’institution au Bénin, Dr Pierre M’Pélé. L’Oms en tout cas accompagnera le ministère de la Santé pour aider à renforcer et à réformer le système sanitaire pour le bien-être des populations, promet-il.

C’est aussi la démarche qui a abouti à l’élaboration de la Scp3 que le ministre de la Santé Alassane Séidou a prioritairement salué. Le long processus, le large consensus et la concertation entre les acteurs sont perçus par lui comme gage de fiabilité du document. Lequel, apprécie-t-il, a été établi en lien avec les priorités stratégiques. Le ministre de la Santé perçoit également à travers ce document, «un précieux contrat» qui servira de base en vue des résultats probants au service des Béninois. Avant eux, Raymond Amoussou, directeur de la Planification et de la Prospective du ministère de la Santé a présenté à l’assistance composée entre autres d’anciens ministres, de représentants d’organismes internationaux, de diplomates, de partenaires techniques et financiers et d’acteurs à divers niveaux de la pyramide sanitaire, un résumé du Plan national de développement sanitaire. Il sera relayé par Médard Padonou de l’Unité de coordination et de gestion Bénin, commis pour le même exercice, relativement au Plan cadre des Nations Unies pour l’assistance au développement (Undaf 2014-2018).

Priorités

La Stratégie de coopération de l’Oms avec le Bénin « énonce notre vision à moyen terme qui sous-tend et facilite notre coopération technique avec le pays en vue d’améliorer les résultats sanitaires en faveur des populations béninoises», écrit Dr Pierre M’Pélé dans son avant-propos au document. Un document qui définit quatre priorités stratégiques consistant à accélérer la réduction du fardeau des maladies transmissibles, soutenir le développement et la mise en œuvre des politiques sectorielles, des stratégies et des programmes qui visent à prévenir et à contrôler les maladies non transmissibles…, améliorer les indicateurs de santé tout au long de la vie et promouvoir des comportements sains et enfin, apporter un appui technique de qualité au Bénin pour lui permettre de se doter d’un système de santé performant, parfaitement outillé pour répondre aux besoins de la population en matière de santé. Ainsi, le premier axe prioritaire agira pour accroître la disponibilité des interventions en vue de lutter contre le Vih/Sida, l’hépatite, la tuberculose et le paludisme. Les maladies tropicales négligées, les maladies évitables par la vaccination et la polio constituent aussi des domaines d’intervention inclus à ce niveau. L’axe 2 prend en compte les maladies non transmissibles (Mnt), la santé mentale, les violences et les blessures.
La santé de la reproduction, maternelle, du nouveau-né, de l’adolescent et des personnes du troisième âge sans oublier la nutrition et l’intégration des aspects genre et droits humains sont consignés au niveau de l’axe stratégique 3 du Scp3. La quatrième priorité stratégique est réservée au renforcement du système de santé via les ressources humaines, le financement du secteur et bien d’autres déterminants sociaux, économiques et environnementaux. A ces axes d’intervention s’ajoute également la mise en place d’un système d’évaluation de la performance à tous les niveaux ?