« Nous aménageons les bassins de rétention d’eau parce qu’il n’est pas possible à partir de tout endroit de Cotonou, de transporter les eaux vers les exutoires naturels que sont la lagune de Cotonou, le lac Nokoué et la mer », a indiqué Oswald Gangbo, coordonnateur du Programme d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou (Papc), au cours d’une visite des professionnels des médias sur certains sites d’exécution. Au quartier Akpakpa dans le 4e arrondissement, au niveau du bassin Y sous financement de la Banque mondiale, il se dresse un collecteur principal de 7 m de large, longeant des rues aménagées dans le cadre du projet, avec des caniveaux raccordés au collecteur principal, et qui serviront à la conduite des eaux. Ce collecteur débouche sur le chenal de Cotonou. En effet, la Banque mondiale intervient dans ce programme au niveau des bassins PA3, Y, et AAC situé au quartier Vêdoko, derrière les installations de la Communauté électrique du Bénin (Ceb) qui est un des bras du bassin P, l’un des plus importants de la ville de Cotonou qui couvre environ 800 hectares. Dans les quartiers Djidjè, Ahouansori Towéta et autres situés dans le 6e arrondissement de la capitale économique, le grand site de décharge à ciel ouvert a cédé place à des ouvrages d’assainissement qui donnent un nouveau visage à cette zone réputée être l’une des plus insalubres de la ville. Selon Pascal Tossogbé de la mission de contrôle, les travaux attendus sur ce pan du programme sont à plus de 50 % de réalisation. Au quartier Vêdoko (10e arrondissement) et Agla (13e arrondissement), les taux d’avancement sont respectivement de l’ordre de 82 % et 75 %. « Les bassins de rétention que nous aménageons en matelas réno vont recevoir les eaux de collecteurs primaires en béton armé, qui en recevront de collecteurs secondaires en béton armé. Et les eaux échouant au niveau de ces collecteurs secondaires proviennent à leur tour des caniveaux », a expliqué Oswald Gangbo, coordonnateur du Programme.
Il faut noter que le bassin XX, sous financement de l’Agence française de développement, est un ensemble de bras qui couvrent environ 524 hectares dont l’aval se situe au niveau du Ceg Le Nokoué, et l’amont dans les environs du Ceg Les Pylônes. L’essentiel des travaux sur ce site consiste à créer des bassins de rétention d’une capacité de 1,5 million de mètres cubes d’eau, aménager des voies de circulation ainsi que des aires de promenade, créer des îlots, préserver la faune et la flore aquatique du milieu, procéder au pavage de plusieurs voies. Le coordonnateur Oswald Gangbo fait observer que les sites visités sont ceux sur lesquels les travaux ont démarré en premier, soit le 21 avril 2022 ; ce qui justifie l’état d’avancement constaté alors qu’ailleurs, il y a encore beaucoup à faire. « Le programme est financé par l’Etat béninois et six partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (Bei) et l’Agence française de développement (Afd) en ce qui concerne les sites visités. Mais nous avons également les financements de la Bad, la Boad et la Bid, dont les travaux ont démarré il y a un moment dans certains cas, et en cours de démarrage dans d’autres », fait observer Oswald Gangbo.
Il faut rappeler que la Société des infrastructures routières et de l’aménagement du territoire (Sirat S.a) est le maître d’ouvrage du Programme d’assainissement pluvial de Cotonou (Papc) dont le montant global est de 262 milliards de F Cfa, et qui vise à limiter les inondations, assurer une évacuation des eaux permettant une amélioration des conditions sanitaires, informer, éduquer de communiquer auprès de la population sur l’hygiène, les déchets et autres, en vue de l’amélioration de la qualité de vie des habitants de plusieurs quartiers défavorisés.