La Nation Bénin...
Le
gouvernement béninois et le bureau pays du Programme des Nations Unies pour le
Développement (Pnud) renouvellent leur cadre de coopération. Le nouveau
Programme Pays (Cpd) couvre la période 2024-2026. Il repose sur deux piliers
pour un budget estimé à 70,16 millions de dollar américain. Le contenu du Cpd a
été dévoilé aux partenaires et autres acteurs, ce mardi 30 janvier, à Cotonou,
à la faveur de l’atelier d’appropriation et de lancement du document.
Les
champs d’intervention du bureau pays du Programme des Nations Unies pour le
Développement (Pnud-Bénin), durant les deux prochaines années, reposent sur
deux piliers. Le premier est « la résilience, la croissance durable et l’emploi
», et le second table sur « l’Etat de droit, la démocratie, la gouvernance et
la cohésion sociale». Autrement dit, les actions du Pnud Bénin seront
concentrées sur ces deux piliers, ceci, conformément au nouveau Programme Pays
(Cpd) établi en collaboration avec le gouvernement béninois, pour la période
2024-2026.
Le
Cpd, a rappelé Aoualé Mohamed Abchir, représentant résident du Pnud au Bénin,
lors de l’atelier d’appropriation et de lancement du document, constitue une
réponse de l’institution onusienne aux problèmes de développement identifiés à
travers plusieurs analyses communes de situations.
Pour
ce qui est du premier pilier retenu, les interventions seront bâties autour de
quatre des ‘‘5 P’’ des Objectifs de développement durable, à savoir :
personnes, planète, prospérité, partenariats. « Le Programme se concentrera sur
le lien entre l’économie, l’environnement et le climat en abordant les domaines
prioritaires que sont la protection de l’environnement, la résilience aux
changements climatiques et la gestion des ressources naturelles, ainsi que la
croissance économique équitable, inclusive, durable et transformatrice », a
détaillé Aoualé Mohamed Abchir.
Le
second pilier proposera des solutions pour soutenir les services administratifs
et judiciaires, dans le but d’améliorer l’accessibilité, l’inclusion et la
transparence, de réduire l’exposition à la corruption et de rendre les services
plus conviviaux pour les usagers. A en croire le représentant résident, « le
Programme capitalisera sur la réalisation de la transition numérique et
contribuera à la transformation numérique des services publics et à
l’amélioration des capacités techniques et opérationnelles de l’Assemblée
nationale, des organismes de gestion des élections, des institutions publiques
chargées de la promotion des droits humains et des services administratifs et
juridiques ».
70,16
millions de dollar américain sont nécessaires pour financer le Cpd 2024-2026,
dont 20,42 millions de ressources confirmées par des accords et 12,03 millions
relevant de la contribution du Pnud.
Caution gouvernementale
Le
Cpd n’est pas étranger au gouvernement béninois. Le processus d’élaboration du
nouveau programme de coopération a connu plusieurs étapes de validation entre
les parties prenantes. « Ces deux piliers constituent une déclinaison du cadre
de coopération des Nations Unies pour le développement durable qui lui-même est
aligné sur les priorités stratégiques du Programme d’action du gouvernement
2021-2026. Le gouvernement l’a endossé marquant ainsi son approbation au
contenu et aux moyens prévus pour sa réalisation », a confirmé Serge
Dossou-Yovo, directeur général du financement du développement. Il affirme, en
outre, que cet atelier rassure quant à la bonne collaboration pendant la
période de mise en œuvre afin que les résultats attendus soient atteints avec
un effet concret sur les objectifs du Programme d’action du gouvernement.
L’évaluation
du Programme Pays 2019-2023 a révélé des faiblesses. Par exemple, la mise en
œuvre de certains projets n’était pas toujours adaptée aux capacités et aux
réalités des populations locales. Cela a impacté fortement l’appropriation des
interventions. Il en a découlé une recommandation forte qui est de renforcer
l’engagement avec les bénéficiaires, la société civile et les autorités locales
afin d’améliorer l’appropriation et la durabilité des interventions, a précisé
Serge Dossou-Yovo. Aussi, souligne Aoualé Mohamed Abchir, les leçons tirées de
l’évaluation du précédent programme, ont-elles contribué à l’élaboration du
nouveau programme 2024-2026.
«
Je voudrais souhaiter une implication effective des autorités locales au cours
de la mise en œuvre, car c’est à elles que revient la charge d’assurer la
durabilité des effets et d’œuvrer pour un impact positif à long terme sur les
populations à la base. Cela appelle également à la systématisation des
stratégies de capitalisation pour des projets qui seront mis en œuvre», a fait
savoir le directeur général du financement du développement. Il souhaite
vivement que tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du nouveau
programme, donnent le meilleur d’eux-mêmes afin que le Cpd 2024-2026 impacte
les Béninoises et Béninois et le développement économique et social du pays.