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Programme de coopération Bénin-Pnud 2024-2026: Deux piliers d’intervention pour booster la croissance économique

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Le Cpd 2024-2026 sera mis en œuvre selon la nouvelle approche portefeuille... Le Cpd 2024-2026 sera mis en œuvre selon la nouvelle approche portefeuille...

Le gouvernement béninois et le bureau pays du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud) renouvellent leur cadre de coopération. Le nouveau Programme Pays (Cpd) couvre la période 2024-2026. Il repose sur deux piliers pour un budget estimé à 70,16 millions de dollar américain. Le contenu du Cpd a été dévoilé aux partenaires et autres acteurs, ce mardi 30 janvier, à Cotonou, à la faveur de l’atelier d’appropriation et de lancement du document.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 31 janv. 2024 à 01h31 Durée 3 min.
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Les champs d’intervention du bureau pays du Programme des Nations Unies pour le Développement (Pnud-Bénin), durant les deux prochaines années, reposent sur deux piliers. Le premier est « la résilience, la croissance durable et l’emploi », et le second table sur « l’Etat de droit, la démocratie, la gouvernance et la cohésion sociale». Autrement dit, les actions du Pnud Bénin seront concentrées sur ces deux piliers, ceci, conformément au nouveau Programme Pays (Cpd) établi en collaboration avec le gouvernement béninois, pour la période 2024-2026.

Le Cpd, a rappelé Aoualé Mohamed Abchir, représentant résident du Pnud au Bénin, lors de l’atelier d’appropriation et de lancement du document, constitue une réponse de l’institution onusienne aux problèmes de développement identifiés à travers plusieurs analyses communes de situations.

Pour ce qui est du premier pilier retenu, les interventions seront bâties autour de quatre des ‘‘5 P’’ des Objectifs de développement durable, à savoir : personnes, planète, prospérité, partenariats. « Le Programme se concentrera sur le lien entre l’économie, l’environnement et le climat en abordant les domaines prioritaires que sont la protection de l’environnement, la résilience aux changements climatiques et la gestion des ressources naturelles, ainsi que la croissance économique équitable, inclusive, durable et transformatrice », a détaillé Aoualé Mohamed Abchir.

Le second pilier proposera des solutions pour soutenir les services administratifs et judiciaires, dans le but d’améliorer l’accessibilité, l’inclusion et la transparence, de réduire l’exposition à la corruption et de rendre les services plus conviviaux pour les usagers. A en croire le représentant résident, « le Programme capitalisera sur la réalisation de la transition numérique et contribuera à la transformation numérique des services publics et à l’amélioration des capacités techniques et opérationnelles de l’Assemblée nationale, des organismes de gestion des élections, des institutions publiques chargées de la promotion des droits humains et des services administratifs et juridiques ».

70,16 millions de dollar américain sont nécessaires pour financer le Cpd 2024-2026, dont 20,42 millions de ressources confirmées par des accords et 12,03 millions relevant de la contribution du Pnud.

Caution gouvernementale

Le Cpd n’est pas étranger au gouvernement béninois. Le processus d’élaboration du nouveau programme de coopération a connu plusieurs étapes de validation entre les parties prenantes. « Ces deux piliers constituent une déclinaison du cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable qui lui-même est aligné sur les priorités stratégiques du Programme d’action du gouvernement 2021-2026. Le gouvernement l’a endossé marquant ainsi son approbation au contenu et aux moyens prévus pour sa réalisation », a confirmé Serge Dossou-Yovo, directeur général du financement du développement. Il affirme, en outre, que cet atelier rassure quant à la bonne collaboration pendant la période de mise en œuvre afin que les résultats attendus soient atteints avec un effet concret sur les objectifs du Programme d’action du gouvernement.

L’évaluation du Programme Pays 2019-2023 a révélé des faiblesses. Par exemple, la mise en œuvre de certains projets n’était pas toujours adaptée aux capacités et aux réalités des populations locales. Cela a impacté fortement l’appropriation des interventions. Il en a découlé une recommandation forte qui est de renforcer l’engagement avec les bénéficiaires, la société civile et les autorités locales afin d’améliorer l’appropriation et la durabilité des interventions, a précisé Serge Dossou-Yovo. Aussi, souligne Aoualé Mohamed Abchir, les leçons tirées de l’évaluation du précédent programme, ont-elles contribué à l’élaboration du nouveau programme 2024-2026.

« Je voudrais souhaiter une implication effective des autorités locales au cours de la mise en œuvre, car c’est à elles que revient la charge d’assurer la durabilité des effets et d’œuvrer pour un impact positif à long terme sur les populations à la base. Cela appelle également à la systématisation des stratégies de capitalisation pour des projets qui seront mis en œuvre», a fait savoir le directeur général du financement du développement. Il souhaite vivement que tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du nouveau programme, donnent le meilleur d’eux-mêmes afin que le Cpd 2024-2026 impacte les Béninoises et Béninois et le développement économique et social du pays.