La Nation Bénin...
Pour l’exercice 2024, un montant de 963,4
milliards F Cfa sera alloué, en termes de crédit de paiement, aux projets et
programmes d’investissement. Il servira à poursuivre la politique d’équité et
de justice sociale ainsi que les efforts de transformation structurelle de
l’économie nationale.
Au titre du budget de l’Etat, gestion 2024, les dépenses d’investissement sont estimées à 963,400 milliards F Cfa en crédits de paiement, contre 959,750 milliards prévus en 2023. Le ratio Dépenses d’investissement/ Produit intérieur brut (Pib) passera de 8,2 % en 2023 à 7,5 % en 2024. Quant aux autorisations d’engagement, elles sont estimées à 1 846, 93 milliards F Cfa contre 2 602,58 milliards F Cfa en 2023. La quasi-constance observée dans la politique d’allocation aux activités d’investissement, n’est que la traduction de la volonté du gouvernement d’orienter davantage les fruits de la croissance économique vers le bien-être des populations, notamment en faveur des couches les plus fragiles ou démunies, souligne le document de Programme d’investissement public (Pip) 2024-2026 adossé au projet de loi de finances. Le projet de loi de finances réaffirme l’engagement du gouvernement à « poursuivre la politique de redressement des comptes publics au service de l’équité de la justice sociale et de l’investissement structurant ainsi que les efforts de consolidation de la résilience de l'économie nationale face aux chocs exogènes et aux effets néfastes du changement climatique ».
Concrètement, il s’agira pour l’Etat « de renforcer les mesures en cours visant à promouvoir les secteurs à fort potentiel dont l’agriculture, la culture et le tourisme, l'économie numérique et l'économie du savoir », souligne le décret n° 2023-501 du 4 octobre 2023 portant transmission à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances pour la gestion 2024.
De même, les grands chantiers ouverts pour combler
le déficit infrastructurel du pays seront poursuivis, notamment dans les
domaines du transport, de l’énergie, de l’eau et du cadre de vie. Outre la
sécurité nationale, l’accent est mis sur l’amélioration de l’environnement des
affaires, afin de créer un cadre favorable à l’éclosion d’un secteur privé
dynamique et compétitif, à la promotion d’un secteur industriel sélectif et à
la promotion des chaînes de valeur régionales.
Répartition
Les secteurs sociaux représentent 61 % des
allocations du Pip avec une dotation de 587,78 milliards F Cfa. D’un montant
prévisionnel de 296,55 milliards F Cfa, le secteur productif représente 30,8 %
du Pip. Le secteur administratif compte pour 79,06 milliards F Cfa, soit 8,2 %
du Pip.
Globalement, les investissements dans les
secteurs de l’énergie, de l’eau, du cadre de vie, de la santé, des
infrastructures et de l’enseignement technique totalisent 672,96 milliards F
Cfa soit 69,85 % du Pip. Entre autres, 42,355 milliards F Cfa serviront à la
construction d’infrastructures sanitaires, au renforcement du plateau technique
des hôpitaux et centres de santé. Une dotation importante de 71,431 milliards F
Cfa est prévue en 2024 pour accélérer la mise en œuvre de la politique de
restructuration et de modernisation du soussecteur de l’Enseignement et de la
formation technique et professionnelle (Eftp) contre 70,965 milliards F Cfa en
2023. A noter que les projets et programmes inscrits au Pip émanent du
Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026 qui couvre trois piliers. Le
pilier 1 « Renforcer la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance »
représente 71,747 milliards F Cfa soit 7,5 % du Pip. Le pilier 2 « Poursuivre
la transformation structurelle de l’économie » bénéficie d’une allocation
budgétaire de 433,954 milliards soit 45 % et le pilier 3 «Accroître durablement
le bien-être social des populations » mobilise 457,699 milliards F Cfa soit
47,5 % du Pip gestion 2024. Les effets conjugués des actions entrevues
devraient contribuer à réaliser les cibles prioritaires pertinentes définies
par le Bénin en matière d’Objectifs de développement durable (Odd).