La Nation Bénin...
Le livre en ligne fait des progrès. L’industrie créative
littéraire s’appuie sur Internet et fait de nouvelles percées. Au Bénin,
le développement de la chaîne est projeté avec de nouvelles ambitions, mais
aussi des innovations pour faire de la lecture et du livre, la chose de tous.
Le Bénin organise chaque année autour du livre, deux
évènements majeurs. Le Grand prix littéraire du Bénin et le Salon national du
livre. Chacun de ces évènements donne l’occasion aux acteurs de la chaîne du
livre de se déployer sous mille facettes et de communier avec leurs cibles.
Bien plus que cela, ces deux rendez-vous dévoilent des pans des prévisions
faites à court, moyen et long termes pour la filière livre, les innovations
possibles et les mutations dans le secteur. L’apport de l’Internet fait par exemple
partie des débats de l’heure qu’on ne saurait passer sous silence, et c’est à
juste titre que dans son adresse à l’endroit du public à l’occasion de la
délibération du Grand prix littéraire du Bénin, le week-end écoulé, le ministre
en charge de la Culture, Jean Michel Abimbola s’est penché sur le sujet.
« L’apport de l’Internet est devenu un atout majeur
dans l’industrie créative littéraire », fait-il savoir. « Les ventes
des ouvrages, les consultations et les prêts en ligne sont devenus, pour les
libraires, les bibliothèques, les auteurs et les éditeurs une source de revenus
nécessaires au développement de la chaîne », illustre-t-il. Aussi,
révèle-t-il que grâce au programme de numérisation de ses fonds documentaires,
la Bibliothèque nationale du Bénin s’est dotée d’une plateforme qui permettra
au public d’avoir accès à la plus grande partie de ses livres. D’ailleurs, dans
la continuité des réformes entreprises, enchaîne-t-il, cette direction
chapeaute désormais les bibliothèques départementales et les centres de lecture
et d’animation culturelle. Ceci permettra « de diversifier les offres, de
mutualiser les programmes et de mieux fournir en fonds documentaire, l’ensemble
de ces espaces ».
Faire de ces lieux des territoires de culture et de
connaissance ne constitue pas seulement un besoin pour les usagers, indique
Jean Michel Abimbola. Dans le cadre de la politique sectorielle du livre,
« il s’agit d’une priorité afin de permettre aux médiateurs d’être des
facilitateurs efficaces et au public, des consommateurs heureux et
actifs », note-t-il. Il va donc inviter à des efforts conjugués de tous
les acteurs de la filière qui font du livre l’instrument de rapprochement des
compétences, de valorisation de notre culture et de création d’emplois. Son
plus beau souhait, c’est de voir grandir les amateurs et les professionnels de
la chaîne du livre.