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Promulgation du nouveau code électoral: Les partis dans l’arène, la bataille du terrain engagée

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Louis Vlavonou, l’Assemblée nationale  membre du parti Up-R,  Eric Houndété, vice-président du parti  Les Démocrates et Comlan Benoît Dègla, député du Bloc  républicain Louis Vlavonou, l’Assemblée nationale membre du parti Up-R, Eric Houndété, vice-président du parti Les Démocrates et Comlan Benoît Dègla, député du Bloc républicain

A deux ans des élections générales de 2026, la bataille politique est enclenchée. Dans l’arène, tous les coups sont permis. Alternance ou continuité en 2026, le tout se joue maintenant. Après le vote et la promulgation du code électoral, l’occupation du terrain devient le nouvel enjeu.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 26 mars 2024 à 08h30 Durée 4 min.
#Promulgation du nouveau code électoral

La course à la succession du président Patrice Talon est engagée avant l’heure. L’enjeu est de taille, et nul ne veut rater le coche. 2026 s’annonce comme un tournant décisif, une première depuis les années 1990, où au lendemain de la Conférence nationale, le pays organisait les premières législatives multipartites en février 1991, suivies un mois plus tard de la présidentielle. Dans deux ans, se tiendront aussi bien les législatives et communales que la présidentielle à la suite de laquelle le successeur de l’ actuel hôte du Palais de la Marina sera connu. « Pour être au rendez-vous de l’histoire, nous devrons inscrire nos actions dans la remobilisation, la structuration et l’organisation méthodique de nos ressources que sont les militantes et militants», déclarait le président Louis Vlavonou, à la réunion de la direction exécutive nationale du parti Union progressiste le renouveau, qui s’est déroulée du 15 au 17 mars dernier à Parakou. «Notre parti devra sortir de son sein le prochain président de la République en 2026 », a-t-il poursuivi. C’est sans compter avec la tournée du professeur Joseph Djogbénou, président du parti, dont les déplacements à l’intérieur du pays nourrissent les curiosités sur ses réelles intentions quant à la prochaine présidentielle. Du côté du parti d’opposition Les Démocrates conduit par l’ancien président Boni Yayi, c’est chaque jour avec son lot de meetings, de visites rendues aux personnes éplorées, de soutiens divers aux militants. Car, rien n’échappe à l’homme de Tchaourou que d’aucuns appellent à dessein un animal politique, et qui visiblement, renoue avec ses bains de foule, une opération de charme dont il est passé maître. 

Tout donner

Pendant ce temps, les confrontations médiatiques autour des dispositions du code électoral font rage. Mais en réalité, chacun sait que l’ultime objectif est la conquête du pouvoir d’Etat lors des élections générales de 2026. D’ailleurs, le député Eric Houndété, vice-président du parti Les Démocrates va se lâcher, après la validation par la Cour constitutionnelle de la loi 2024-13 du 15 mars 2024 modifiant et complétant la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. « La Cour n’a pas fait son travail. Cela n’empêchera pas les Béninois de gagner les élections en 2026. Cela ne nous empêchera pas de gagner les élections en 2026. Il y a dans cette loi, une disposition majeure. Les délégués des partis politiques ont la possibilité désormais de contrôler l’électeur qui vient dans la salle », a-t-il déclaré. C’est dire que la bataille électorale pour les élections générales en 2026 prend corps. Chaque camp affûte ses armes pour l’atteinte de l’objectif final. Les querelles autour du code électoral sont derrière les acteurs politiques, ou ne serviront désormais que la cause politicienne, histoire d’engranger les suffrages des indécis. La loi 2024-13 du 15 mars 2024 modifiant et complétant la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral n’est peut-être pas parfaite, mais elle n’est plus, depuis sa validation par la Cour constitutionnelle et sa promulgation par le chef de l’Etat, le principal enjeu des élections générales de 2026.

Au niveau du Bloc républicain, un autre soutien du régime de Patrice Talon, les acteurs sont aussi sur le terrain. «Un député ou un maire ne peut parrainer que le candidat membre ou désigné du parti sur la liste duquel il a été élu. En cas d’accord de gouvernance conclu avant le dépôt des dossiers de candidatures de la présidentielle à la Cena, le maire ou le député peut parrainer l’un ou l’autre des partis signataires de l’accord… Sur 15 circonscriptions électorales législatives sur 24, Les Démocrates, seul parti de l’opposition représenté à l’Assemblée nationale compte 28 députés. Où se trouve l’exclusion?», déclarait l’ancien député Rachidi Gbadamassi, à Parakou. La bataille électorale pour 2026 sera l’une des plus rudes de l’histoire politique du Bénin, et les couleurs sont annoncées. «Au niveau du Bloc républicain, nous cherchons à nous ouvrir  à d'autres partis. Parmi les 15 partis enregistrés, il y en a vers lesquels nous allons nous diriger. Nous irons à des élections très apaisées, très inclusives, qui seront crédibles, et que les meilleurs partis s'en sortent », a indiqué Comlan Benoît Dègla, député du Bloc républicain, membre de la Commission des lois à l’Assemblée nationale 9e législature.