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Recrutement des enseignants dans les universités nationales: Les bénéficiaires de l’initiative ‘’Appui aux doctorants’’ désormais rassurés

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Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 01 juin 2015 à 06h16

Après la séance de travail qu’ils ont eue, il y a quelques jours, avec le ministre de la Fonction publique, les bénéficiaires de l’initiative ‘’Appui aux doctorants’’ étaient chez le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, vendredi 29 mai dernier. Occasion pour le ministre François Abiola de les rassurer par rapport à la situation d’exclusion dont ils s’estiment victimes, à l’occasion des recrutements d’enseignants effectués dans les universités du Bénin.

Se considérant comme exclus de la politique de recrutement qui a cours dans les universités du Bénin, des doctorants laissés sur le carreau depuis la fin de leur formation ont décidé de monter au créneau pour attirer l’attention des autorités sur leur situation. Ils ont été reçus, vendredi 29 mai dernier, par le ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, François Abiola.
Faisant la genèse de la situation qu’ils vivent, leur porte-parole, Akibou Akindélé a indiqué qu’en 2007, faute d’enseignants pour des problèmes de formation, sur près de 200 assistants que l’Etat béninois souhaitait recruter au profit de ses universités nationales, à peine il en avait eu une cinquantaine. C’est dans ces conditions que l’initiative ‘’Appui aux doctorants ‘’ a vu le jour avec comme objectifs, non seulement de former et de soutenir les jeunes chercheurs, mais aussi de les préparer à assurer la relève dans les universités nationales. « Il a été dit que les deux premières promotions des ‘’boursiers du ministère’’ doivent prendre des engagements notariés et à l’échelle décennale, qui les obligent à servir la nation pendant au moins dix ans pour avoir bénéficié de l’argent du contribuable béninois pour leur formation», a expliqué Dr Akibou Akindélé. Aujourd’hui, après avoir respecté leurs engagements et renoncé aux nombreuses opportunités qui se sont présentées à eux, ils n’ont malheureusement pas d’interlocuteur et sont abandonnés à eux-mêmes, a-t-il fait constater. Considérés comme les ‘’boursiers du ministère’’ lorsqu’il s’agit de les recruter, rares sont ceux parmi eux qui ont été pris.
Selon Akibou Akindélé, non satisfaits d’assimiler à une immixtion, le souhait exprimé par le ministre d’Etat de voir la priorité leur être accordée dans le cadre du recrutement de 100 assistants, certains responsables de l’Université d’Abomey-Calavi, pour justifier la situation dans laquelle ils se retrouvent, supposent que c’est parce que le programme de leur formation ne répond pas à leurs aspirations.

Les assurances du ministre d’Etat

A toutes ces difficultés, s’ajoute l’adversité de leurs collègues docteurs qui n’ont pas bénéficié de ladite initiative et qui sont également sur le carreau. Ne sachant plus à quel Saint se vouer, ils sont venus demander au ministre d’Etat, de faire augmenter le nombre des assistants à recruter.
A la suite de Akibou Akindélé, le ministre d’Etat, François Abiola a d’abord procédé à quelques clarifications. Pour lui, ils ne sont pas des ‘’boursiers du ministère’’. «Ce sont des allocations qui vous ont été accordées pour faire face à votre présence dans les laboratoires et pour aider les écoles doctorales. Vous avez aussi droit à des frais de subsistance », a-t-il précisé, tout en souhaitant que l’on ne fasse pas d’amalgames.
Par ailleurs, François Abiola n’a pas caché sa satisfaction de voir que l’objectif poursuivi, en prenant cette initiative est désormais atteint. « Le vivier existe aujourd’hui », s’est-il réjoui. S’agissant de l’Université d’Abomey-Calavi, le ministre d’Etat a reconnu, qu’elle n’est pas la seule université nationale qui existe au Bénin. A l’en croire, les bénéficiaires de ladite initiative peuvent tenter leurs chances dans les autres universités nationales. «En tout cas, ce que moi je vais vous dire, c’est que l’Etat ne vous abandonnera pas. Si l’UAC ne veut pas de vous, allez ailleurs. Il y a sept universités aujourd’hui….On va avoir une rallonge. On l’a déjà eue», a rassuré le ministre d’Etat.