La Nation Bénin...
Le président de la République a tenu, jeudi 16 juillet dernier, une séance de travail avec les membres de l'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP). Il s’est imprégné du fonctionnement de cette structure importante du dispositif de régulation des télécoms au Bénin.
Née sur les cendres de l'Autorité transitoire des postes et télécommunications (ATRPT) créée en 2007, l'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) s'attelle à assurer un meilleur suivi des secteurs des Gsm, des télécommunications et de la poste, par le truchement de ces organes clés que sont le Conseil de régulation et le secrétariat exécutif. Selon Hervé Coovi Guédègbé, secrétaire exécutif de l'institution, l'ARCERP veille, entre autres, au respect des cahiers de charge par les opérateurs Gsm, à la saine et loyale concurrence entre les acteurs, à la préservation des intérêts du consommateur. Elle est aussi dotée d'un Centre de gestion du trafic (CGT) qui permet de déterminer les bases de fixation des taxes dans le secteur, et contribuer ainsi au renflouement des caisses de l'Etat, ajoute-t-il.
Marcellin Illougbadé, président de l'ARCEP indique que les efforts déployés par la structure ont permis d'enregistrer quelques avancées en matière de surveillance des réseaux, de baisse des coûts de communication, d'amélioration de la qualité des services, etc. Tout en rassurant le chef de l'Etat de la disponibilité de l'ARCEP à jouer sa partition dans le cadre des réformes en cours, il exhorte le gouvernement à accélérer le rythme de transformation et de l'ouverture du capital social de l'opérateur historique Bénin Télécoms dont le statut actuel inhibe les énergies dans le secteur. Il évoque aussi la situation de l’opérateur Bell Bénin Communications qui peine à respecter son cahier de charges, occasionnant ainsi un manque à gagner de l'ordre de 22 milliards de francs CFA à l'Etat.
"Notre pays ambitionne d'être une plate-forme régionale de services et de négoce à forte valeur ajoutée. Et Quand on parle de services à forte valeur ajoutée, on pense au secteur des télécommunications", indique le chef de l'Etat tout en regrettant le retard enregistré par le Bénin en matière de régulation du secteur. "Le secteur des Gsm était comparable à un terrain de football sans arbitre où chaque joueur pouvait tirer dans toutes les directions sans respect d'aucune norme. Nous avons donc dû mettre en place depuis 2007, avec la création de l'autorité transitoire de régulation, des réformes qui accordent des avantages aux opérateurs et qui devraient permettre à l'Etat de gagner en retour ", rappelle Boni Yayi qui ne semble guère satisfait des résultats obtenus. ‘’Nous devons maintenant aller plus loin pour rattraper le temps perdu, faire des réformes structurelles et institutionnelles. Mon grand souhait est que vous puissiez permettre à chaque citoyen de tirer profit de vos prestations. Pour que nous puissions maximiser la contribution de ce secteur à l'économie nationale", conclut-il.