La Nation Bénin...
Treize pays de la Cedeao et du Sahel ont rendez-vous à Cotonou du 27 au 29 août prochain pour les assises de la sixième Consultation régionale des Institutions nationales des droits de l'Homme (Indh). Une rencontre majeure dont les principales articulations ont été dévoilées aux médias, jeudi 22 août, par la présidente intérimaire de la Commission béninoise des droits de l’Homme (Cbdh).
La sixième consultation régionale des Institutions nationales des droits de l'Homme (Indh) de l'Afrique de l’Ouest et du Sahel se tiendra en présentiel à Cotonou avec la possibilité de participation virtuelle pour certaines parties prenantes. Le thème retenu est intitulé « Le rôle des institutions nationales des droits de l'Homme dans la promotion d'une paix, d'une sécurité et d'un développement durables en Afrique de l'Ouest ». Elle se tient du 27 au 29 août. Y sont attendus les représentants du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Togo, ainsi que des représentants de la Commission de la Cedeao, du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, du bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, des délégués des organisations de la société civile béninoise…
Cinq
thèmes seront débattus à l’occasion. Ils ont été présentés, jeudi 22 août à
l’occasion d’une conférence de presse, par Sidikatou Adamon Houédété,
vice-présidente et présidente par intérim de la Cbdh. Les trois jours de cette
consultation évoqueront donc des thématiques comme « Migration et déplacement
interne», « Les Indh et droit des enfants déplacés internes à l'éducation», «
Les Indh et insécurité croissante », « Consolidation de la démocratie et
respect de l'Etat de droit » et enfin « Les Indh face aux entreprises et les
droits de l'Homme». Après Abidjan et Banjul, Cotonou s’honore d’accueillir «
ces importantes assises régionales» avec pour objectif d’examiner les
possibilités d'élargissement de la coopération régionale en vue de renforcer la
mise en œuvre des stratégies nationales et régionales pour la promotion et la
protection des droits de l'Homme et de contribuer aussi bien à la paix qu'à la
sécurité en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Il est aussi attendu d’eux
d’explorer des approches novatrices du droit à l'éducation, en particulier pour
les enfants dans des milieux de déplacés internes, d’examiner et d'identifier
des opportunités stratégiques pour les Indh, d'élargir leur cercle de
collaboration avec les acteurs pertinents dont la société civile, les
institutions étatiques, afin de contribuer davantage à la consolidation de la
démocratie, à l'indépendance de la justice et au respect de l'Etat de droit
dans notre sous-région.
Autres
objectifs, accroître la capacité des Indh à plaider en faveur d'une approche
fondée sur les droits de l’Homme et à l'appliquer à la migration tout en
identifiant des moyens concrets de contribuer à la mise en œuvre, au suivi et à
l’examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Le renforcement des capacités des Indh à collaborer pour une approche fondée sur les droits de l'Homme dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent sera également au cœur des échanges et travaux de Cotonou, a expliqué la présidente intérimaire.
Aussi,
rappelle-t-elle à ces institutions qu’elles sont appelées à jouer un rôle
important dans la promotion et la protection des droits de l'Homme en général,
et plus particulièrement dans le suivi de la mise en œuvre de l’agenda 2030 des
Nations Unies pour le développement durable et de l’agenda 2063 de l'Union
africaine, comme en témoignent les déclarations de Mérida, de Kigali, de
Marrakech et de Harare. « Au cours des dernières décennies, les institutions
nationales des droits de l'Homme de l'Afrique de l'Ouest ont continué de
contribuer considérablement à la vie de leurs pays respectifs dans les domaines
du renforcement du respect des droits de l'Homme et de l’Etat de droit qui
occupent une place de choix dans la promotion de la paix et de la sécurité aux
niveaux national et régional», rappelle-t-elle. Par exemple, elles ont joué un
rôle important dans la promotion des processus électoraux pacifiques,
transparents et inclusifs.
Malgré
« des progrès encourageants », souligne Sidikatou Adamon Houédété, le
fonctionnement et l'efficacité de nombreuses Indh de la sous-région continuent
d'être éprouvés. « Il se pose des problèmes entre autres en termes de manque
d'indépendance et de financements adéquats, de lacunes institutionnelles et
organisationnelles et, dans certains cas, de fermeture complète, comme il a été
donné de constater malheureusement dans certains pays », déplore-t-elle. Autant
de préoccupations que se propose d’aborder la consultation de Cotonou. Une
rencontre dont les retombées importent pour l’ensemble des commissaires du
Bénin. Ceux présents à la conférence de presse se sont voulu incisifs à ce
propos■