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Rencontre périodique des Indh de la Cedeao et du Sahel: Cotonou accueille la sixième Consultation régionale du 27 au 29 août

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Les organisateurs présentant les assises que Cotonou accueille Les organisateurs présentant les assises que Cotonou accueille

Treize pays de la Cedeao et du Sahel ont rendez-vous à Cotonou du 27 au 29 août prochain pour les assises de la sixième Consultation régionale des Institutions nationales des droits de l'Homme (Indh). Une rencontre majeure dont les principales articulations ont été dévoilées aux médias, jeudi 22 août, par la présidente intérimaire de la Commission béninoise des droits de l’Homme (Cbdh). 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 23 août 2024 à 00h56 Durée 3 min.
#Indh de la Cedeao et du Sahel

La sixième consultation régionale des Institutions nationales des droits de l'Homme (Indh) de l'Afrique de l’Ouest et du Sahel se tiendra en présentiel à Cotonou avec la possibilité de participation virtuelle pour certaines parties prenantes. Le thème retenu est intitulé « Le rôle des institutions nationales des droits de l'Homme dans la promotion d'une paix, d'une sécurité et d'un développement durables en Afrique de l'Ouest ». Elle se tient du 27 au 29 août. Y sont attendus les représentants du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie, du Nigeria, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Togo, ainsi que des représentants de la Commission de la Cedeao, du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, du bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, des délégués des organisations de la société civile béninoise…

Cinq thèmes seront débattus à l’occasion. Ils ont été présentés, jeudi 22 août à l’occasion d’une conférence de presse, par Sidikatou Adamon Houédété, vice-présidente et présidente par intérim de la Cbdh. Les trois jours de cette consultation évoqueront donc des thématiques comme « Migration et déplacement interne», « Les Indh et droit des enfants déplacés internes à l'éducation», « Les Indh et insécurité croissante », « Consolidation de la démocratie et respect de l'Etat de droit » et enfin « Les Indh face aux entreprises et les droits de l'Homme». Après Abidjan et Banjul, Cotonou s’honore d’accueillir « ces importantes assises régionales» avec pour objectif d’examiner les possibilités d'élargissement de la coopération régionale en vue de renforcer la mise en œuvre des stratégies nationales et régionales pour la promotion et la protection des droits de l'Homme et de contribuer aussi bien à la paix qu'à la sécurité en Afrique de l'Ouest et au Sahel. Il est aussi attendu d’eux d’explorer des approches novatrices du droit à l'éducation, en particulier pour les enfants dans des milieux de déplacés internes, d’examiner et d'identifier des opportunités stratégiques pour les Indh, d'élargir leur cercle de collaboration avec les acteurs pertinents dont la société civile, les institutions étatiques, afin de contribuer davantage à la consolidation de la démocratie, à l'indépendance de la justice et au respect de l'Etat de droit dans notre sous-région.

Autres objectifs, accroître la capacité des Indh à plaider en faveur d'une approche fondée sur les droits de l’Homme et à l'appliquer à la migration tout en identifiant des moyens concrets de contribuer à la mise en œuvre, au suivi et à l’examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.

Promotion et protection à tout prix

Le renforcement des capacités des Indh à collaborer pour une approche fondée sur les droits de l'Homme dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent sera également au cœur des échanges et travaux de Cotonou, a expliqué la présidente intérimaire.

Aussi, rappelle-t-elle à ces institutions qu’elles sont appelées à jouer un rôle important dans la promotion et la protection des droits de l'Homme en général, et plus particulièrement dans le suivi de la mise en œuvre de l’agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable et de l’agenda 2063 de l'Union africaine, comme en témoignent les déclarations de Mérida, de Kigali, de Marrakech et de Harare. « Au cours des dernières décennies, les institutions nationales des droits de l'Homme de l'Afrique de l'Ouest ont continué de contribuer considérablement à la vie de leurs pays respectifs dans les domaines du renforcement du respect des droits de l'Homme et de l’Etat de droit qui occupent une place de choix dans la promotion de la paix et de la sécurité aux niveaux national et régional», rappelle-t-elle. Par exemple, elles ont joué un rôle important dans la promotion des processus électoraux pacifiques, transparents et inclusifs.

Malgré « des progrès encourageants », souligne Sidikatou Adamon Houédété, le fonctionnement et l'efficacité de nombreuses Indh de la sous-région continuent d'être éprouvés. « Il se pose des problèmes entre autres en termes de manque d'indépendance et de financements adéquats, de lacunes institutionnelles et organisationnelles et, dans certains cas, de fermeture complète, comme il a été donné de constater malheureusement dans certains pays », déplore-t-elle. Autant de préoccupations que se propose d’aborder la consultation de Cotonou. Une rencontre dont les retombées importent pour l’ensemble des commissaires du Bénin. Ceux présents à la conférence de presse se sont voulu incisifs à ce propos■