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Révolution dans la production maraîchère et céréalière: Un programme inédit annoncé

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Vaste programme de productions maraîchère et céréalière  bientôt au Bénin Vaste programme de productions maraîchère et céréalière bientôt au Bénin

Le gouvernement vient de prendre des mesures pour booster la production maraîchère et céréalière au Bénin. Accompagné du porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a donné une conférence de presse pour expliquer la nouvelle vision. C’était hier, mercredi 3 juillet, à l’issue du Conseil des ministres au cours duquel la décision a été prise.

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 04 juil. 2024 à 02h30 Durée 3 min.
#Maep

Patrice Talon et son gouvernement décident de changer de fusil d’épaule en ce qui concerne la production maraîchère et céréalière au Bénin. Pour ce faire, le gouvernement a décidé de mettre de gros moyens afin que les populations ne manquent plus jamais de ces produits de première nécessité. « Il s’agit d’une décision dont la perspective est de faire en sorte qu’à terme dans notre pays, les produits vivriers comme maraîchers soient suffisamment disponibles et à prix accessibles », a introduit Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. Cette décision découle de la situation de cherté des produits vivriers que le pays a connue et que le gouvernement a réussi à contenir grâce à certaines mesures idoines. « Nous connaissons depuis quelque temps également un certain renchérissement des prix des produits maraîchers notamment la tomate, l’oignon, le piment et cela revient souvent de façon cyclique pour des raisons diverses », a donné comme raison supplémentaire le porte-parole du gouvernement. Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche met la lumière sur les raisons qui expliquent ce renchérissement des prix de ces produits maraîchers sur le marché. « C’est à cause des périodes sèches et chaudes qui n’étaient pas fréquentes. Dans une telle période, la tomate ne fleurit pas correctement et certaines variétés ne résistent pas à la chaleur. Les producteurs sèment la carotte mais elle ne pousse pas et le peu qui pousse ne grossit pas. Face à cela, les producteurs font grimper les prix de ce qu’ils disposent », justifie le ministre. Mais le nouveau programme envisagé permettra de remédier à cette situation pour que le pays ne connaisse plus ces situations lors des campagnes agricoles à venir.

Du concret

Pour renverser la tendance, il va falloir opter pour des solutions résilientes qui demandent de gros investissements. « Il faut maintenant trouver de matériels performants, adaptés au changement climatique, des équipements qui permettent de gérer la question de la température de production », insiste le ministre. Le programme consiste donc à apporter et amplifier les innovations technologiques déjà développées par certains projets actuellement en cours d’exécution. « Nous avons quelques projets et programmes qui travaillent déjà avec ces technologies sur le terrain en développant des serres mais cela ne suffit pas. Nous avons la petite irrigation qui doit faire école un peu partout aujourd’hui. Et si la technologie commence par être maitrisée, il faut la généraliser», lance Gaston Dossouhoui. Ledit programme sera financé sur fonds propres par l’Etat béninois, avec une dotation initiale de 10 milliards de F Cfa. Ce fonds qui sera renforcé dès que le besoin se fera sentir, favorisera la mise en place du Conseil agricole dédié et le renforcement des capacités des acteurs par leur professionnalisation aux bonnes pratiques de production agricole. Il a également vocation à faciliter l’accès aux intrants spécifiques, l’adoption des pratiques agricoles durables telles que la gestion intégrée des ressources en eau, la rotation des cultures et la gestion de la fertilité des sols. Il consistera en outre à améliorer les infrastructures de production agricole telles que la culture en milieu contrôlé, la petite irrigation, les équipements et infrastructures de stockage pour minimiser les pertes post-récoltes, l’accès aux services de mécanisation agricole. Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche missionné par le gouvernement pour mettre en œuvre cette politique agricole, compte s’appuyer sur les structures agricoles existantes de l’Etat pour atteindre l’objectif et les populations doivent sentir les effets dès les récoltes de l’année à venir.