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Revue à mi-parcours de la composante Bénin du Pidacc-Bn: Un plan d’actions envisagé pour de meilleures performances

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Les participants à l’atelier sont appelés à identifier les facteurs internes et externes qui ont affecté les performances... Les participants à l’atelier sont appelés à identifier les facteurs internes et externes qui ont affecté les performances...

Du 1er au 5 juillet à Cotonou, la composante Bénin du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger est au cœur d’un atelier de revue à mi-parcours. Il est question de trouver les voies et moyens pour accélérer les travaux qui ont connu un grand retard.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 02 juil. 2024 à 08h21 Durée 3 min.
#Pidacc-Bn

A un an et demi de sa clôture, la composante Bénin du Programme intégré de développement et d’adaptation au changement climatique dans le bassin du Niger (Pidacc-Bn) est loin d’atteindre les résultats et effets escomptés. Toutefois, les acteurs nationaux et les partenaires restent optimistes, comptant redoubler d’ardeur pour rattraper si possible le retard accusé dans les activités prioritaires.

Un atelier de cinq jours s’est ouvert ce lundi 1er juillet à Cotonou pour finaliser la revue à mi-parcours du projet organisée en février dernier et qui a permis d’examiner les options prises par la partie nationale dans le cadre de la restructuration de la composante Bénin.

« Il est essentiel de réaliser un bilan pour évaluer les progrès accomplis et envisager les ajustements stratégiques et opérationnels si nécessaire », laisse entendre Emmanuel Agnidé Lawin, directeur de cabinet du ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines. « Cet atelier a pour objectif de mesurer les performances actuelles du programme, partant des activités prévues, du cadre logique d’intervention, des résultats et des ressources financières disponibles », poursuit-il. 

Les participants à l’atelier sont appelés à identifier les facteurs internes et externes qui ont affecté les performances physiques et financières, avant de convenir d’un plan d’actions approprié pour la mise en œuvre des activités restantes, fait savoir Adamou B. Worou Wara, coordonnateur du projet. Les recommandations qui en seront issues permettront d’accélérer la réalisation des résultats, espère-t-il.

Pour Serge Dossou-Yovo, directeur général du Financement du Développement au ministère de l’Economie et des Finances, le retard noté dans l’exécution des activités émane du fait que les études essentielles n’avaient pas été finalisées avant la signature et le lancement du programme. Il y a aussi des dispositions au niveau de la coordination régionale qui n’ont pas permis le déroulement normal des activités.

 

Prolongement de digue à Malanville

Jean Huchon, représentant de la Délégation de l’Union européenne, déplore, quant à lui, le contexte sécuritaire « délicat » de déroulement du projet, tout en rassurant de l'engagement de sa structure à accompagner la mise en œuvre. Il plaide aussi pour une synergie d’actions et l’implication effective de tous les partenaires dans le suivi de ce projet structurant qui contribuera à améliorer l’intégration régionale, renforcer la résilience des populations locales et des écosystèmes pour une gestion durable des ressources naturelles.

La principale infrastructure attendue de ce projet, indique Serge Dossou-Yovo, est l’extension de la digue de protection à Malanville afin de pallier les inondations récurrentes. « De cette infrastructure dépend l’aménagement d’un périmètre irrigué de plus de 4 000 ha, qui sera financé par la Banque mondiale», souligne-t-il.

Zounoubaté N'zombié, représentant du représentant-pays de la Banque africaine de développement (Bad), partenaire financier du programme, assure de l’engagement de la Banque à s’aligner sur les priorités définies et à voir dans quelles mesures toutes ces propositions seront prises en compte. Il a invité tous les acteurs à se donner la main pour que le projet puisse se relancer de manière satisfaisante.

Initié par l’Autorité du bassin du Niger (Abn), le Pidacc-Bn 2019-2025 met l’accent sur la réduction du processus d’ensablement du fleuve Niger, la protection des grandes infrastructures hydrauliques construites dans le bassin et les principales zones humides du bassin. Le programme regroupe neuf projets-pays et un projet régional géré par l’Abn. D’un coût initial de 9,533 milliards F Cfa, la composante Bénin du programme est conduite par la direction générale de l’Eau (Dge) dans treize communes :
Banikoara, Bembèrèkè, Gogounou,  Kalalé, Kandi, Karimama, Kèrou, Kouandé, Malanville, Nikki, Pehunco, Ségbana, Sinendé■