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Secteur sanitaire / Bilan du gouvernement après huit ans: Les hôpitaux soulagés de leurs maux

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Le secteur de la santé se porte de mieux en mieux Le secteur de la santé se porte de mieux en mieux

Plusieurs réformes sont menées par le gouvernement pour donner au secteur de la santé l’embellie requise pour assurer des soins de qualité aux patients. Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, a présenté le tableau clinique de son département, un peu plus de huit ans après l’avènement du régime de la Rupture.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 25 sept. 2024 à 07h01 Durée 2 min.
#Secteur de la santé

Les hôpitaux et centres de santé au Bénin vont mieux. En huit années de gestion du pouvoir d’Etat, la gouvernance globale du secteur de la santé s’est beaucoup améliorée. Les établissements de santé ont bénéficié de nombreux  équipements et infrastructures. Les ressources humaines ont été renforcées et leur formation accentuée. La santé communautaire a été initiée et produit des résultats satisfaisants. En ce qui concerne la qualité de l’offre de soins, elle a été rehaussée avec plus d’assurance pour les patients qui y ont de plus en plus facilement accès. C’est le point fait par le professeur Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, jeudi 19 septembre dernier.

En matière de gouvernance du secteur, il a fallu passer un coup d’éponge pour laisser dans les établissements de santé publics et privés seulement des agents aux compétences avérées. « Le gouvernement a fermé les structures sanitaires illégales et les auteurs déférés devant les tribunaux… Le secteur privé est assaini mais c’est une lutte de tous les jours », informe le ministre.

Pour relancer le secteur, ces huit dernières années, plus de 22 milliards F Cfa ont été injectés pour la prise en charge à titre gratuit de certaines prestations offertes aux patients. Il s’agit entre autres du paludisme, de la césarienne, etc.

Toujours dans la dynamique de l’amélioration constante des prestations dans le secteur de la santé, plusieurs centres de santé et hôpitaux ont été réhabilités. Les équipements dans ces hôpitaux ont été aussi renforcés. C’est le cas par exemple du scanner 62 barrettes et de l’Irm qui relèvent le niveau du plateau sanitaire. Mieux, des médecins ont été mis au service de 113 centres de santé d’arrondissement. De la même manière, une cinquantaine d’ambulances sont acquises et déployées sur le terrain.

Du côté des ressources humaines, plus de 2800 agents dont environ 500 médecins ont été recrutés. Ce qui ne peut qu’améliorer les prestations. A ces recrutements, s’ajoutent les relais communautaires qui sont déployés en appui au corps médical pour aider les ménages à prendre les bonnes décisions.

Avec toutes ces mesures, la qualité et le niveau des prestations se sont accrus. « On ne pouvait pas croire qu’il était possible de faire une chirurgie à cœur ouvert. Mais aujourd’hui, c’est le cas au Bénin », se réjouit le ministre Benjamin Hounkpatin. Il a aussi expliqué la stratégie mise en œuvre par le gouvernement pour que les capacités des médecins béninois soient renforcées dans certaines spécialités sensibles comme la chirurgie cardiaque. 

C’est chic !

« Le Chic est une fierté. Quand on voit les installations, on se demande si on est bien au Bénin ». Le ministre de la Santé n’a pu cacher sa joie à propos de la technologie très avancée mise en œuvre au niveau du Centre hospitalier international de Calavi (Chic).

En effet, avant la fin de cette année, ce joyau comblera le monde médical béninois à la grande satisfaction des populations, en particulier des patients. Le Centre hospitalier et universitaire de référence d’Abomey-Calavi, construit sur 16 hectares et qui dispose de 436 lits, verra le développement des activités médicales et chirurgicales spécialisées à travers dix pôles. Le projet vise à améliorer les capacités et les offres de soins aux populations béninoises, réduire le coût des évacuations sanitaires en proposant au Bénin, des soins et prestations aux normes internationales.

La question de la qualité des soins de santé offerts aux populations a aussi été évoquée. Le ministre rassure des dispositions qui sont prises dans ce sens. En fait, l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars) a mis en place désormais un dispositif efficace et bien organisé pour l’évaluation et le contrôle périodiques des près de 3000 établissements sanitaires de premier contact et établissements hospitaliers installés dans tous les coins et recoins du pays. Grâce à ce dispositif, les hôpitaux et centres de santé seront évalués et classés sur la base de critères précis.

Innovant

L’autre fait majeur dans le secteur hospitalier, c’est la fusion de l’hôpital de l’Intendance des armées avec le Cnhu Hubert K. Maga. Cette réforme structurelle et fonctionnelle est porteuse de plusieurs avantages aussi bien pour l’Etat que pour les patients.

En effet, cette métamorphose permet au gouvernement de concrétiser un pan de sa vision en matière de santé, qui consiste à doter le pays d’un système régulé, performant et résilient basé sur la disponibilité permanente de soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.

Cette absorption de l’hôpital d’instruction des armées par le Cnhu-Hkm sera particulièrement bénéfique pour les usagers. Elle conduira à la mise en commun des moyens afin de favoriser la mutualisation des ressources disponibles dans les deux structures. Ce sera aussi une opportunité pour renforcer les pôles de spécialités et permettre une plus grande efficacité dans la prise en compte des urgences. Aussi, la réforme induira une meilleure organisation de l’approvisionnement en intrants et de l’acquisition des équipements, de même que la facilitation de la référence et de la contre-référence ou la continuité des soins. Toutes choses qui permettront aux patients de bénéficier avec célérité de meilleurs soins.

L'absorption de l'Hia par le Cnhu-Hkm est la deuxième phase de la réforme du système hospitalier de référence. Bien avant cela, l’hôpital d’instruction des armées avait été rattaché au ministère de la Santé conformément au décret 2021-571 du 3 novembre 2021 portant attributions, organisation et fonctionnement du ministère de la Santé. Entre autres structures mises sous tutelle de ce ministère et énumérées à l’article 11 de ce décret, figurent les Hôpitaux d'instruction des armées, les hôpitaux et centres de santé de la Police républicaine. Intervenant lors de la cérémonie officielle du transfert des Hia au ministère de la Santé, le ministre Benjamin Hounkpatin soutenait qu’il permettra d’offrir de meilleurs soins aux populations. La décision n’est pas pour déplaire aux autorités de la plus grande infrastructure hospitalière béninoise.

Dans le même sens, la réforme favorise l’augmentation du nombre de lits et la célérité de l’accueil des patients. Le corridor ouvert à cette occasion permet d’opérationnaliser aisément cette décision■