Sécurisation des frontières: Le commissariat frontalier de Kabo doté d’équipements

Vingt motocyclettes, des détecteurs de métaux, des loupes ultraviolets, des lampes torches et des équipements du système d’information et d’analyse des flux migratoires (Midas) à Kabo (commune de Tchaourou) ont été remis au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Cette dotation vise à accroître la capacité opérationnelle de la Police républicaine en général, de la direction de l’Emigration et de l’Immigration, et en particulier, des agents du commissariat de Kabo, dans le cadre de l’accomplissement quotidien de leur mission de sécurisation de la frontière commune avec le Nigeria.

Selon Eric Kossi Agossounon, secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, l’option des moyens roulants à deux roues est salutaire puisqu’elle vient en appui aux efforts du gouvernement visant à accompagner les fonctionnaires de police dans l’accroissement de leur mobilité en zones dangereuses d’une part et à s’adapter au mode opératoire des trafiquants et hors-la-loi qui utilisent  ce type de moyens pour vite se dissiper dans la nature après la commission de leur forfait d’autre part. Eric Kossi Agossounon indique que la remise de ce matériel s’inscrit dans le cadre du projet régional dénommé: “Promouvoir la coopération transfrontalière pour la prévention des crises et le renforcement des structures étatiques pour établir ou assurer la stabilité dans les zones frontalières fragiles”. Il est financé par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, et mis en œuvre par l’Agence du système des Nations Unies en charge des questions migratoires (Oim), a-t-il ajouté. Au-delà des équipements, le projet a permis la rénovation du commissariat frontalier de Kabo et la construction, toujours en cours, du poste avancé de police de Tangué situé à 7 km environ de Kabo. 

Stefan Buchwald, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne près le Bénin, note que les pays du golfe de Guinée font des progrès considérables pour améliorer la coordination et la collaboration en matière de gestion intégrée des frontières, notamment en soutenant les mécanismes de lutte contre l’extrémisme violent. C’est dans la lignée de ces efforts, affirme-t-il, que ce projet vient soutenir les gouvernements des pays du golfe de Guinée pour améliorer la stabilité des frontières, en renforçant les capacités techniques et opérationnelles des agents de sécurité et la résilience des communautés frontalières. «Aucun doute que ces équipements et les résultats de ce projet aideront les autorités à divers niveaux à répondre aux défis sécuritaires dans les espaces frontaliers et à renforcer les capacités des acteurs concernés pour mieux sécuriser les frontières et renforcer la résilience des communautés », a déclaré Stefan Buchwald.