La Nation Bénin...
La
session ordinaire annuelle du Conseil de la Grande chancellerie de l’Ordre
national du Bénin a été lancée, ce jeudi 4 juillet. Pendant quatre mois, les
membres du Conseil vont se pencher sur 1550 dossiers de personnes proposées
pour être décorées.
1150
dossiers civils et 400 dossiers militaires seront examinés par les membres du
Conseil de la Grande chancellerie de l’Ordre national du Bénin au cours de la
session ordinaire de cette année qui s’est ouverte, jeudi 4 juillet, au siège
de l’institution à Cotonou. Selon Mariam Chabi Talata Zimé Yérima,
vice-présidente de la République et grande chancelière, ces assises sont
imposées par la loi n° 94-029 du 26 juin 1996 qui régit les attributions,
l'organisation et le fonctionnement de l’institution. C’est durant cette
session que les dossiers des candidats sont examinés pour être validés ou non.
Pour la session ordinaire de cette année qui durera 60 jours, soit du 4 juillet
au 5 novembre 2024, il est prévu l’apurement partiel du deuxième tiers des
dossiers inscrits aux tableaux de concours triennaux civils et militaires,
établis respectivement suivant les décrets n° 2023-015 du 24 janvier 2023, n°
2023-016 du 25 janvier 2023 et n° 2023-213 du 26 avril 2023. « Pendant
quatre mois, nous nous consacrerons donc à l'étude approfondie de 1550 dossiers
civils et militaires. Chaque dossier étudié représente pour les conseillers de
l’Ordre, une précieuse occasion de reconnaître et de valoriser l'excellence, le
mérite et le dévouement des citoyens béninois envers notre pays », a
indiqué la grande chancelière.
Mais
avant tout, la vice-présidente a rappelé les principales étapes qui conduisent
à la cérémonie de décoration des récipiendaires. En effet, informe-t-elle, de
façon triennale, la Grande chancellerie de l’Ordre national du Bénin saisit
toutes les structures à caractère public, en l’occurrence les ministères et
institutions de la République en vue de la proposition des membres de leur
personnel à différentes décorations. Ensuite, les ministres et présidents
d’institutions saisis à travers leurs responsables en charge de
l’administration et des ressources humaines, proposent à la Grande chancellerie
des agents méritants qui, par leur dévouement quotidien, ont contribué de façon
remarquable au progrès social et économique de notre pays. Les listes par
structure sont alors compilées dans deux différents registres : l’un civil
et l’autre militaire.
Après
ces premières étapes, la Grande chancellerie de l’Ordre national du Bénin, sur
la base de ces deux registres, élabore des projets de décret qui, signés de la
Grande chancelière de l’Ordre national du Bénin et du président de la
République, Grand-maître de l’Ordre national, constituent le Tableau de
concours. « En clair, nul ne peut normalement être cité dans un quelconque
Ordre, s’il ne figure au préalable sur ce tableau de concours. Les décorations
à titre exceptionnel ne répondent pas à cette disposition », clarifie la
vice-présidente de la République qui lève ainsi toute équivoque sur la
transparence dans le choix des plus méritants du pays.
Dernière
étape
Dès que le Tableau de concours est établi, la Grande chancellerie de l’Ordre national du Bénin saisit à nouveau les structures et institutions de l’Etat qui ont fait des propositions afin de leur communiquer les pièces constitutives du dossier que chaque candidat doit adresser au Conseil pour examen. Au cours de la session, « Le Conseil de l’Ordre, dans un premier temps, étudiera un à un les dossiers, pour déceler les valeurs et atouts de chaque candidat sur la base de critères prédéterminés. Il soumettra ensuite conclusions de ses travaux au jugement du Grand maître de l’Ordre qui, après validation ou non, prendra décrets de nomination ou promotion des citoyens sur la base des décisions issues des travaux du Conseil de l’Ordre », conclut Mariam Chabi Talata Zimé Yérima.
Il
importe de faire remarquer que le volume des dossiers a triplé depuis l’année
dernière. Ce qui, de l’avis de la première responsable de la grande
chancellerie, constitue le fruit du travail abattu depuis 2021 par
l’institution pour se rendre visible et pour rendre dignes de quête, ses
diverses distinctions honorifiques■