La Nation Bénin...
Le président de la République a été sollicité, samedi dernier, sur plusieurs sessions parallèles aux Nations Unies. La question de la résilience face à la secte islamiste Boko Haram a meublé l’une des discussions. Boni Yayi demande à ce titre une réponse humanitaire intégrée.
On a souvent ressassé les exactions de la secte islamiste Boko Haram sans insister sur les implications sur le vécu réel des populations. Lors d’une session parallèle, samedi dernier, sur la résilience du Nigeria et des pays du Bassin du Lac Tchad face à ce mouvement terroriste, le président de la République a plaidé pour une réponse humanitaire intégrée plus forte, mieux coordonnée et durable. «Le mal est toujours là et nous devons aller au-delà des interventions ponctuelles qui arrivent souvent trop tard et s’avèrent dans bien des cas inappropriés», défend-il. Du coup, il préconise qu’il faut régler les problèmes liés à la non prévisibilité des ressources du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies, à la non durabilité de ce Fonds dont les ressources sont aléatoires et les procédures de décaissement longues.
«Il nous faut un plan d’action soutenu financièrement par la communauté internationale pour renforcer l’action humanitaire des Etats affectés», soutient Boni Yayi. Ce plan, poursuit-il, permettra de donner des réponses coordonnées, efficaces et pérennes. Ainsi, défend le chef de l’Etat, des questions cruciales comme l’organisation des secours, la prise en charge des familles, la scolarisation des enfants, la prise en compte des jeunes devenus désœuvrés par la force des choses, pourront trouver une réponse plus durable.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 2,4 millions de personnes se sont déplacées pour fuir les attaques de la secte islamique dont près de 1,4 million d'enfants, selon l’UNICEF.
Le président de la République a également pris part à la réunion de haut niveau sur la coopération Sud-Sud organisée par le président de la République populaire de Chine, ainsi qu’à un déjeuner de travail sur le thème : «L’opérationnalisation du Programme de développement pour l’après 2015 dans le contexte de l’industrialisation de l’Afrique».
Par Gnona AFANGBEDJI Envoyé spécial à New-York