La Nation Bénin...
Vitali Boton, porte-parole du président de
l'Assemblée nationale, Louis Vlavonou, a apporté des clarifications par rapport
à l'intervention de l'autorité parlementaire sur la prétendue refonte du
système politique à la suite d'une éventuelle réforme constitutionnelle. C'est
à la faveur d'une conférence de presse tenue, ce jeudi, au Parlement.
D'entrée de jeu, Vitali Boton, porte-parole du
président de l'Assemblée nationale, Louis Vlavonou, a rappelé le contexte dans
lequel l'autorité parlementaire a fait sa déclaration qui fait couler beaucoup
d'encre et de salive.
Selon lui, la rencontre d'échanges entre les
présidents d'institutions et le garde des Sceaux, ministre en charge des
Institutions, intervenue le 22 décembre 2023, s'inscrivait dans le cadre de la
consolidation des mécanismes de gouvernance. L'agenda annexé à la lettre
d'invitation précisait clairement son objectif. La rencontre vise à renforcer
le dialogue entre le gouvernement et les institutions de la République,
promouvoir la synergie d'actions entre le gouvernement et les institutions de
la République et présenter les perspectives.
A l'occasion, le président de l'Assemblée
nationale a exprimé ses réflexions sur la nécessité de corriger les
insuffisances spécifiques à chaque institution et d'envisager une refonte
profonde du système politique du Bénin. Cette déclaration du président de
l'Assemblée nationale s'insère dans la droite ligne de son discours
d'investiture prononcé, le 13 avril 2023, où il considérait la possibilité pour
toutes les forces vives du Bénin d'apporter à la Constitution, les retouches
nécessaires, tout en préservant les acquis les plus tangibles de la République.
« Dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de
porter à la Constitution les retouches qui s'imposent, en vue de son
amélioration constante, tout en conservant les fondamentaux notamment l'option
républicaine et démocratique et la limitation à deux du nombre de mandats du
président de la République », a rappelé Louis Vlavonou. « Il n'y a aucune
raison de s'en cacher. Tenter de faire croire aujourd'hui que les propos qu'il
a tenus lors de ces échanges institutionnels préfigurent une initiative
opportuniste de révision de la Constitution, relève d'une manipulation
caricaturale aux desseins inavoués», martèle Vitali Boton. Mieux, précise-t-il,
quand le président Louis Vlavonou a évoqué une "Assemblée
constituante", c'est dans le contexte d'une discussion non conventionnelle
et non dans le but de porter par les présidents d'institutions un projet de
révision constitutionnelle. Louis Vlavonou a même évoqué le terme "digression"
pour marquer une distinction entre le cadre de concertation des présidents
d'institutions et l'idée d'Assemblée constituante. Laquelle assemblée encore
appelée convention constitutionnelle est une institution collégiale ayant pour
tâche la rédaction ou l'adoption d'une Constitution. «La polémique entourant la
diffusion sélective des propos du président Louis Vlavonou est infondée», a
insisté le porte-parole de l'Assemblée nationale.