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Sur la Sonacop, La Poste du Bénin et le ministère de l’Energie: Les secrétaires généraux des centrales préviennent et mettent en garde

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Par   Didier Pascal DOGUE, le 11 mai 2016 à 08h46

Les secrétaires généraux de cinq centrales et confédérations syndicales sont montés au créneau, mardi 10 mai, pour se prononcer sur trois points : la gestion calamiteuse de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop), la mauvaise gouvernance à La Poste du Bénin et la violation des libertés syndicales par le secrétaire général du ministère en charge des Mines.

« Sur la situation de la Sonacop, la gestion est totalement calamiteuse ; les directeurs qui se sont succédé l’ont plongée dans l’agonie. Le dernier est venu lui porter le coup de grâce », a déploré Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des Organisations syndicales indépendantes du Bénin qui a planté le décor de la conférence de presse. Il n’approuve pas qu’on ait retiré les tickets valeurs depuis et que les travailleurs ou populations qui les ont déposés ne soient pas encore entrés en possession de leurs dûs.
Sur le même sujet, le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin, Pascal Todjinou a rappelé que déjà en 2006, la Sonacop avait demandé aux clients de ramener les tickets et que cette fois-ci, il faut que les choses soient tirées au clair. « Je suis fâché contre ce directeur général qui nous a grugés ; je veux avoir tout de suite et maintenant mes tickets valeurs ; ça ne peut pas rentrer dans pertes et profits », exige-t-il.
Pour sa part, Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la CSA-Bénin estime que le peuple béninois est en face de hauts faits de mauvaise gestion et de corruption active. Pour lui, ce qui se passe à la Sonacop est grave. Les syndicats souligne-t-il, ne sont pas opposants mais veulent que la gestion des dossiers et des sociétés soit transparente. C’est pourquoi, il s’est réjoui que le gouvernement ait fait preuve de salubrité publique en supprimant les Organismes non constitutionnels budgétivores. Il est temps, selon lui, que les responsables de la mauvaise gestion à la Sonacop ou dans les autres sociétés répondent de leurs actes. «J’ai honte parce que je suis de la Sonacop ; j’ai beaucoup de documents qui illustrent la mauvaise gouvernance (et il cite les contrats de marchés de carburant et de lubrifiants en exhibant lesdits documents). Les orateurs expliquent qu’ils ne se tairont pas tant que ça tournera mal. «Nous ne nous arrêterons pas seulement à cette conférence de presse ; nous passerons à l’assignation si le gouvernement ne fait pas vite», a menacé Dieudonné Lokossou qui retient que cela servirait de leçon aux autres directeurs généraux qui ne gèreraient pas bien les affaires qu’on leur aurait confiées.
En ce qui concerne La Poste du Bénin, Noël Chadaré a souhaité qu’on y trouve un modus vivendi pour empêcher son directeur général de mettre une muselière au syndicat qu’il s’emploie à humilier et à ridiculiser. Là-dessus, Pascal Todjinou trouve qu’il n’est pas normal de vouloir créer la rébellion dans les rangs des organisations syndicales.
Sur le directeur général de La Poste qui distribue des mises à pied lorsque certains travailleurs trouvent à redire sur sa gestion, le secrétaire général de la CGTB pense qu’il y a matière à réflexion.

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Par rapport au ministère de l’Energie, le secrétaire général de la COSI-Bénin désapprouve le secrétaire général dudit ministère qui privilégie un syndicat au détriment d’un autre. Cette attitude n’est pas conforme aux conventions de l’Organisation internationale du travail. Ce faisant, il a violé selon lui, les libertés syndicales.
Par ailleurs les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales présents à la conférence estiment que le Bénin doit la survie de sa démocratie à la veille des travailleurs ainsi qu’à la contribution des animateurs des médias. Par conséquent, ils n’acceptent pas que le gouvernement ait mis sur pied une commission pour les réformes politiques sans penser à eux. Ils plaident également que pour les mêmes raisons, la presse et la Société civile dignes du nom fassent également partie de la même commission. Pascal Todjinou plébiscite comme Organisations de la Société civile devant faire partie desdites commissions, les ONG Alcrer et/ou Fonac. Celles-là sont débarrassées de manteaux politiques.
Sur un autre registre, les secrétaires généraux auraient bien voulu faire partie de la commission qui est chargée de faire la lumière sur les concours frauduleux. Pascal Todjinou pense que les centrales qui se sont engagées dans des combats citoyens, défendent les droits des parents d’enfants qui n’ont pas les moyens de soudoyer les gens. « Nous ne sommes pas contre ceux qui ont travaillé et qui ont du mérite mais nous nous battons pour l’égalité de chance pour tous», a relevé Pascal Todjinou.
Christophe Dovonon de la Centrale des syndicats du privé de l’informel du Bénin (CSPIB) a embouché la même trompette que ses prédécesseurs qui n’entendent pas que la gestion sous le Nouveau départ soit entachée des mêmes travers que sous le gouvernement précédent. ?