La Nation Bénin...
Un
atelier d’information et d’échanges sur l’initiative Agroécologie et des
systèmes alimentaires durables en Afrique de l’Ouest (Asadao) a été ouvert,
jeudi 21 mars dernier, à Parakou. L’objectif est de renforcer les connaissances
des acteurs des organisations d’agropasteurs, puis des chercheurs, techniciens
et décideurs en charge des secteurs agropastoraux sur les dimensions trade-off
et genre, afin de susciter en eux l’intérêt de les analyser dans les
processionnels en faveur de l’agroécologie pour des systèmes alimentaires
durables.
Des
enseignants et chercheurs, des représentants des organisations paysannes, des
acteurs de la filière lait et viande et des agro-éleveurs prennent part depuis
jeudi 21 mars dernier à Parakou, à un atelier d’information et d’échanges sur
l’initiative Agroécologie et des systèmes alimentaires durables en Afrique de
l’Ouest (Asadao). Ils ont l’occasion de renforcer leurs connaissances en
échangeant sur les résultats de l’état des lieux sur l’analyse des dimensions
trade-off liés à l’agroécologie dans les systèmes alimentaires.
Procédant
à l’ouverture de la rencontre, le vice-doyen de la Faculté d’Agronomie de
Parakou, Eric Azando, a précisé que les travaux permettront aux participants
non seulement de s’informer davantage sur l’initiative, mais également
d’explorer les coûts et bénéfices liés à l’agroécologie dans les systèmes
alimentaires en Afrique de l’Ouest francophone. «Après quelques mois
d’exécution, plusieurs activités qu’il a permis de mettre en œuvre méritent
d’être partagées à mi-parcours dans le contexte actuel où les pays de la
sous-région travaillent sur des stratégies nationales de souveraineté
alimentaire pour certains et pour d’autres, sur comment opérationnaliser leur
stratégie nationale sur l’agroécologie », s’est-il voulu plus explicite.
Abondant
dans le même sens, le coordonnateur du projet BenCout-Agrodur et
enseignant-chercheur, Rodrigue Diogo, a indiqué qu’il s’agit d’évaluer les
résultats obtenus dans l’amélioration des systèmes alimentaires en Afrique de
l’Ouest. « Des résultats très intéressants ont été obtenus, surtout par rapport
aux innovations agroécologiques que nous avons introduites dans les systèmes
alimentaires », a-t-il assuré. Le sous-projet BenCout-Agrodur, a-t-il rappelé,
vient donc à point nommé, parce qu’il fait un bon ancrage avec la politique
nationale en matière de sédentarisation de l’élevage. Dans le contexte
spécifique de l’Afrique de l’Ouest où les défis liés à la sécurité alimentaire,
à la durabilité environnementale et au développement économique sont nombreux,
l’agroécologie offre, selon lui, un potentiel considérable pour transformer le
système alimentaire.
Le
représentant de Agropolis et du Cirad, le chercheur Lionel Yémadjè a précisé
que l’initiative Asadao est portée par le hub composé d’enda Pronat, de
l’Institut de recherche et de promotion des alternatives en développement
(Irpad) et du Centre d’études, de documentation et de recherches économiques et
sociales (Cedres). L’objectif est de contribuer à l’amélioration des systèmes
de production au niveau de la filière lait et viande, a-t-il fait observer en
rappelant la méthodologie empruntée. «Dans le cadre de l’exécution de
l’initiative, de nombreuses activités ont déjà été réalisées. Nous allons
continuer de capitaliser les acquis et faire progressivement la synergie avec
le projet Proser, puis essayer d’influencer sur le choix des semences des
plantes fourragères qui seront utilisées à l’échelle nationale », soutient-il.
L’agroécologie
étant une approche novatrice et politique de l’agriculture intégrant les
pratiques respectueuses de l’environnement, le représentant des éleveurs,
Olivier Sinabaragui, espère de meilleures implications économiques et sociales
de l’initiative. Ce dont Jean Michel Waly Sène l’a rassuré, au cours de sa
communication qui a suivi.