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Tournée statutaire du préfet du Plateau: Gouvernance locale et financière au peigne fin

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Le préfet du Plateau invite chaque maillon de la chaîne de la décentralisation  à bien accomplir sa mission Le préfet du Plateau invite chaque maillon de la chaîne de la décentralisation à bien accomplir sa mission

Le préfet du département du Plateau, Valère Sètonnougbo, a entamé sa tournée statutaire dans les communes sous-tutelle au titre de l’année 2023, ce lundi 6 novembre. A la mairie de Pobè, premier temps fort de cette tournée, la gouvernance locale et la gouvernance financière ont été passées au peigne fin.

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 07 nov. 2023 à 07h14 Durée 5 min.
#Tournée statutaire du préfet du Plateau #Gouvernance locale et financière

S’enquérir des réalités de chacune des communes de son département, apprécier le fonctionnement des organes communaux et infra-communaux et prodiguer des conseils aux principaux animateurs de ces organes. Tel est l’objectif de la tournée statutaire au titre de l’année 2023 entreprise, ce lundi 6 novembre, par le préfet du Plateau, Valère Sètonnougbo. La mairie de Pobè a été la première étape de ce périple qui va aussi conduire l’autorité préfectorale dans les autres communes de son ressort à savoir Adja-Ouèrè, Sakété, Kétou et Ifangni.

Cette descente sur le terrain a permis à l’autorité préfectorale de voir de près la mise en œuvre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation au niveau de Pobè. Le préfet s’est enquis des actions accomplies par le Secrétaire exécutif de la mairie et les autres responsables administratifs et techniques depuis leur prise de fonction ; notamment les exploits réalisés dans le secteur de la gouvernance locale, la mobilisation des ressources propres, les difficultés rencontrées, les approches de solutions et les perspectives qu’ils envisagent pour le développement de la commune, dans une approche inclusive et participative. L’exécution du budget notamment le niveau de mobilisation de ressources propres au 30 septembre dernier, la qualité de la gestion des ressources allouées ou mobilisées par la commune, le fonctionnement des organes communaux et infra-communaux en comparaison aux périodes d’avant l’entrée en vigueur de la réforme structurelle, les rapports entre les organes politiques et l’organe technique ainsi que le niveau d’appropriation et de pratique du principe de séparation des pouvoirs des organes. Plusieurs autres questions de développement sont au cœur des préoccupations, en l’occurrence les questions relatives à la transparence dans la gestion des affaires domaniales, des marchés publics communaux sans oublier les différentes stratégies de mobilisation des ressources propres.

Pour le préfet, la réforme du secteur de la décentralisation est un remède indispensable au développement local et à la bonne gouvernance. Elle est la panacée après plus de 15 ans d’errements de certaines communes qui n'arrivent pas à faire des efforts dans le cadre de la mobilisation des ressources propres et qui n’attendaient que les subventions du fonds Fadec devenu une vache à lait pour les animateurs d’alors des mairies.   

Engagement des acteurs 

Le maire de Pobè, Simon Dinan, a rassuré l’autorité préfectorale de l’engagement ferme de tout son conseil communal à relever les défis de son temps afin de révéler davantage Pobè par des actions innovantes ayant des impacts sur la vie de la population. Cette ambition traduite par une vision claire, oblige son équipe à aller explorer et rechercher des opportunités pour acter le développement durable de Pobè, souligne le maire. Simon Dinan informe que le conseil communal vient d’adopter une prévision budgétaire de plus de quatre milliards F Cfa au titre de la gestion 2024 pour laquelle de nouveaux défis existent. L’assistance a eu droit à une communication sur le thème : « La gouvernance locale et la gouvernance financière de la mairie de Pobè’’. La thématique a été présentée par le Secrétaire exécutif de la mairie, Iréné Akakpo. La présentation a donné place à un débat ponctué par les préoccupations des conseillers communaux, des élus locaux et des populations. Lesquelles préoccupations ont tourné notamment autour de la question de la transhumance pastorale ; des difficultés d’accès à l’énergie électrique et à l’eau potable surtout dans l’arrondissement de Towé ; l’abandon massif de l’école par des enfants qui vont au Nigeria ; la mise en apprentissage des enfants âgés de moins de 14 ans ; des cas récurrents de violences faites aux filles mineures et aux femmes… Le préfet a apporté des approches de solutions à tous ces problèmes. Valère Sètonnougbo a été appuyé par les directeurs départementaux qui l’accompagnent dans sa tournée.