La Nation Bénin...
Entrepreneurs, architectes, promoteurs immobiliers, acteurs
de la chaîne des commandes publiques et autres ont été sensibilisés à la
reconnaissance et l’usage de matériels électriques de qualité afin de minimiser
les risques d’incendie. Cette série d’ateliers lancée, ce lundi 23 octobre, est
organisée par l’Agence de contrôle des installations électriques intérieures
(Contrelec).
L'utilisation du courant électrique présente un danger pour
la sécurité des personnes et des biens lorsque les installations ne répondent
pas aux normes de qualité et de sécurité. Or, au Bénin, les matériels
électriques contrefaits sont légion en raison de la porosité des frontières. Il
résulte de l’usage de ces matériels, des incendies d'origine électrique qui
deviennent de plus en plus fréquents dans l'administration publique béninoise,
entraînant la destruction du patrimoine mobilier et immobilier de l'Etat. Des
dégâts matériels et financiers qui impactent négativement le budget national.
C’est pour corriger cet état de choses que le ministère de
l'Energie, de l'Eau et des Mines a initié le Projet de sécurisation électrique
des bâtiments administratifs (Pseba) mis en œuvre par l'Agence de contrôle des
installations électriques intérieures (Contrelec). « L'objectif visé est
de leur faire prendre conscience des dangers que présentent les matériels
électriques de mauvaise qualité sur la sécurité des personnes et des biens et
leur impact socio- économique », a indiqué Fabrice Marcos, représentant le
secrétaire d’Etat à l’Energie. Mais comment reconnaitre un matériel de qualité
ou faire la démarcation entre l’original et la copie ? « C’est cela
l’objet de cet atelier », a fait savoir Masmoudi Saïzonou, directeur général de
Contrelec qui, bien avant, a présenté les risques liés à l’utilisation des
matériels électriques factices.
L’initiative vise donc à faire la promotion des matériels de qualité et à assainir le marché local. Cet atelier auquel sont conviés des électriciens-installateurs, des architectes, des promoteurs immobiliers, des acteurs de la chaîne des commandes publiques, les associations des consommateurs et autres, n’est que le premier d’une série de rencontres du genre prévues sur l’ensemble du territoire national. Elles auront, en effet, lieu les 24, 25, 26 et 27 octobre 2023 respectivement à Porto-Novo, à Grand-Popo, à Lokossa et à Allada. Pendant la séance de ce lundi, les participants ont été entretenus sur le thème : « L’impact du matériel électrique de mauvaise qualité sur les économies d’énergie : réduction de la facture énergétique de l’Etat » et « Matériel électrique de mauvaise qualité : impacts socio-économiques et conséquences sur la sécurité des personnes et des biens ». La dernière partie des échanges a été consacrée aux questions-réponses et partage d’expériences et recommandations. A travers ces séances d’infor-mation et de sensibilisation, les autorités béninoises voudraient « susciter une prise de conscience au niveau des acteurs » ciblés.