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Valorisation des ressources minières: L’exploitation du kaolin de Kétou autorisée

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La Gdiz continue de s’affirmer comme pôle principal  d’industrialisation La Gdiz continue de s’affirmer comme pôle principal d’industrialisation

Une convention minière sera signée pour l’exploitation de kaolin dans la commune de Kétou, en vue du fonctionnement de l’usine de fabrication de carreaux de céramique, implantée dans la Zone de développement industriel de Glo-Djigbé (Gdiz). Le gouvernement a donné son accord pour cette activité.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 08 août 2024 à 07h01 Durée 3 min.
#Ressources minières

Nouvelle valeur ajoutée pour la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz). La Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi-Bénin), dans la dynamique de valorisation des ressources minérales de notre sous-sol, a conclu un accord-cadre avec la société spécialisée Afrikan ceramics solutions pour la mise en place d’une usine de production de carreaux de céramique dans la Gdiz, dont la mise en service prochaine va générer plusieurs emplois permanents.

Les essais de caractérisation réalisés sur ces matériaux sont concluants. Les gisements d’argile de Kétou sont de type kaolin et constitueront la ressource principale. En plus de ces gisements, ceux de Zogbodomey de même que le granite de Djidja seront exploités afin de disposer des matières premières nécessaires. Une convention pour l’exploitation de ces ressources minières sera donc signée pour que cette activité se déroule dans un cadre juridique adéquat.

En effet, il a été prévu dans le deuxième Programme d’action du gouvernement (Pag 2021-2026) dans le secteur minier, l’implantation d’unités de production de pierres ornementales afin de valoriser les ressources naturelles.

Pour concrétiser cette ambition, les études géologiques et géotechniques menées par un cabinet spécialisé, sollicité à cette fin par le gouvernement, ont abouti à des résultats positifs qui confirment la disponibilité, en grande quantité, de pierres ornementales de très bonne qualité sur le territoire béninois. Cette option faite de valoriser les ressources minérales du sous-sol béninois a induit diverses actions de promotion qui ont permis d’intéresser des opérateurs intervenant dans la chaine d’extraction et de transformation desdites ressources.

Industrialisation

La Zone industrielle de Glo-Djigbé représente un projet phare pour le Bénin, visant à stimuler la croissance économique et à attirer des investissements étrangers. Cette initiative ambitieuse a pour but de transformer le paysage industriel du pays et de créer de nouvelles opportunités d'emploi.

La création de la Gdiz s'inscrit dans la vision du gouvernement béninois de diversifier l'économie et de réduire les exportations de matières premières. L'objectif principal est de faire du Bénin une plaque tournante régionale pour l'industrie et le commerce, en attirant des investissements dans des secteurs clés tels que la transformation agricole, le textile, et la logistique.

Le développement de la Gdiz a été rendu possible grâce à des partenariats stratégiques avec des investisseurs internationaux, et des entreprises privées.

Depuis son lancement, cette plateforme a attiré des investissements significatifs de la part d'entreprises nationales et internationales. Ces investissements ont contribué à la création de milliers d'emplois et à l'augmentation de la production industrielle du pays.

Ce qui permet au gouvernement d’atteindre les objectifs visés en créant les zones économiques spéciales. 

Avantages

La loi n° 2022-38 du 3 janvier 2022 fixant le régime des zones économiques spéciales en République du Bénin reprécise les activités autorisées et le mode de création, l’aménagement, l’organisation et la gestion de ces zones ainsi que la composition et le rôle de l’autorité chargée de leur régulation. Cette loi règlemente également les conditions de désignation du comité d’agrément, l’admission, l’exclusion et les obligations des entreprises installées dans ces zones et les régimes qui y sont applicables. Votée le 9 décembre 2022 et promulguée le 3 janvier dernier par le président de la République, cette loi émane de la relecture de la loi n° 2017-07 du 19 juin 2017 fixant les zones économiques spéciales en République du Bénin, au regard des différentes mutations observées dans la sous-région et des observations des partenaires techniques et financiers. Au nombre des réajustements, les conditions d’éligibilité, les avantages et exonérations ont été revus ainsi que le rôle de l’Etat dans l’agrément des investisseurs.

La nouvelle loi précise que les Zes visent à développer des infrastructures pour l’industrie ou le commerce. De nouvelles activités sont ajoutées à celles fixées dans la présente loi. Il s’agit des activités de logistique, d’entreposage et de développement d’infrastructures pour l’industrie ou pour le commerce au profit des hubs internationaux ou des entreprises installées dans la zone économique spéciale pour l’exportation exclusivement, selon les dispositions de l’article 4.

L’autre nouveauté dans la loi concerne la composition de l’Autorité de régulation. L’effectif des membres est passé de cinq à sept membres répartis comme suit : deux membres désignés par le pouvoir exécutif, deux membres désignés par la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin et les organisations patronales des entreprises, deux membres désignés par la société d’aménagement et de gestion, dont un pour le partenaire technique, le cas échéant, un membre désigné par les collectivités territoriales accueillant la zone économique spéciale. « A l’exception des représentants de la société d’aménagement et de gestion, aucun membre de l’autorité ne peut être administrateur ou dirigeant de la société d’aménagement et de gestion ou dirigeant de société agréée ou ayant la qualité d’investisseur dans la zone », indique le dernier  alinéa de l’article 17.

En fait, l’organe de régulation est un organe consultatif chargé de veiller au respect par l’autorité administrative, des droits et obligations des différents acteurs de la zone. Il est compétent pour donner des avis et recommandations en cas de conflits entre les acteurs et alerte le gouvernement sur toute situation pouvant compromettre le développement de la zone. De la même manière, d’importants avantages fiscaux sont offerts aux entreprises qui s’installent dans ces zones. Celles qui exploiteront le kaolin de Kétou à des fins de fabrication de divers produits en bénéficieront également.