Zone industrielle de Glo-Djigbé: Des investisseurs sud-coréens et saoudiens intéressés (L’installation d’une usine de recyclage Pet annoncée)

A la suite de sa rencontre avec le chef de l’Etat Patrice Talon, le 4 août 2023, le président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), Dr Sidi Ould Tah, s'est engagé à susciter l’intérêt des investisseurs privés du monde arabe pour le Bénin. C’est désormais fait avec un consortium d'investisseurs sud-coréens, et saoudiens qui a visité, jeudi 2 novembre dernier, la zone industrielle de Glo-Djgbé pour s’imprégner de la dynamique d’industrialisation en cours au Bénin et explorer les opportunités d'investissement.

L'investisseur saoudien Dr Nasser Bin Kadash, représentant du consortium d'investisseurs sud-coréens et saoudiens, a en effet été orienté vers la zone industrielle (Gdiz) par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique représentée à l’occasion par Cedrick Oloufemi Montetcho, directeur du Développement à l’institution financière. La délégation conduite par Dr Zul-Kifl Salami, chargé de mission du président de la République, a été accueillie sur les lieux par Létondji Béhéton, directeur général de la Société d’investissements et de promotion de l’industrie (Sipi-Bénin). S’ensuivent une séance de travail au cours de laquelle la Zone industrielle de Glo-Djigbé a été présentée à la délégation, ainsi que les facilités et les avantages qui s'offrent aux investisseurs et une visite guidée des installations de cette aire de 1350 ha, des usines déjà opérationnelles dont celles du textile, de transformation des noix de cajou et autres.

Une immersion qui n’est pas sans réjouir le représentant du consortium d'investisseurs sud-coréens et saoudiens, Dr Nasser Bin Kadash, séduit par la dynamique industrielle en cours ainsi que les nombreuses facilités d'investissement que la Gdiz-Bénin offre. Sans occulter le niveau et la qualité des infrastructures, la célérité dans les prises de décisions ainsi que le dynamisme de la jeunesse qu’il juge déterminant dans la productivité. La Gdiz-Bénin constitue, selon le représentant du consortium, une véritable terre d'opportunités. Il envisage l'installation d'une usine de recyclage Pet avec la création d’une multitude d’emplois.

Cette visite, selon Dr Zul-Kifl Salami, chargé de mission du chef de l’Etat, est inédite. « Vous avez le représentant d’une société qui représente un consortium d’investisseurs saoudiens et sud-coréens. Il est venu, à titre exploratoire, pour voir un peu comment se présente le Bénin, pour voir particulièrement les facilités qu’offre la Gdiz », a-t-il indiqué, tout en relevant que la Gdiz est « une référence pour sensibiliser des investisseurs ».

L’investisseur, souligne Dr Zul-Kifl Salami, va visiter d’autres sites, exprimant sa reconnaissance au président de la Badea, initiateur de la visite qui, dans la nouvelle stratégie décennale de la banque, a mis l’accent sur le financement du secteur privé dans les pays de l’Afrique subsaharienne. Le Bénin, selon lui, est le premier pays choisi par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique pour faire explorer de telles opportunités aux investisseurs du monde arabe.

L'installation d'une usine de recyclage Pet annoncée par le représentant du consortium d’investisseurs sud-coréens et saoudiens, constitue, selon ses dires, le point de décollage d’investissements plus grands venant d’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe. Ce qui n’est pas sans avantages pour l’économie nationale. La dynamique d'industrialisation au niveau de la Gdiz s'accentue et l’'économie béninoise se renforce, à son avis. Des milliers d'emplois sont ainsi créés.

« A l’arrivée de cet investisseur, vont se greffer plusieurs autres investisseurs ; ce qui aura un impact considérable sur les investissements au sein de la zone», a indiqué Létondji Beheton pour qui Nasser Bin Kadash est un investisseur qui travaille déjà avec un joint-venture basé en Arabie saoudite, et à la tête d’investisseurs saoudiens et sud-coréens. Leur avènement à la Gdiz présente, selon lui, des avantages stratégiques pour le pays.