Formation des journalistes sur la notion de protection internationale du réfugié, émissions radiophoniques et télévisées pour sensibiliser la population à l’accueil et la cohabitation pacifique avec les réfugiés, leurs droits et devoirs, campagne de reboisement dans les établissements scolaires fréquentés par les réfugiés et demandeurs d’asile et vulgarisation de la loi n°2022-31 du 20 décembre 2022 portant statut des réfugiés et des apatrides en République du Bénin. Telles sont les activités prévues dans le cadre de la célébration de la 22e édition de la Journée mondiale du réfugié dont le thème est « de l’espoir loin de chez soi ». A la cérémonie officielle organisée pour la circonstance, ce mardi 20 juin à Cotonou, les autorités ont réaffirmé leur engagement pour un mieux-être des réfugiés sur le territoire béninois. Le thème choisi au plan mondial pour la célébration leur donne d’ailleurs raison. « A travers ce thème, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr) nous rappelle que les pays d’asile ont la responsabilité d’assurer dans la dignité et la sécurité, le bien-être social des réfugiés et demandeurs d’asile pour leur redonner l’espoir qu’ils semblent avoir perdu quand ils quittaient chez eux. Le Bénin est parfaitement en phase avec le thème retenu pour l’édition 2023 dans la mesure où, le président de la République, monsieur Patrice Talon a promulgué le 20 décembre 2022, la loi n°2022-31 portant statut des réfugiés et des apatrides en République du Bénin, dotant ainsi pour la première fois, le Bénin d’une loi qui protège les réfugiés et les apatrides », a indiqué Alassane Séidou, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Il ajoute qu’en promulguant ce texte, le chef de l’Etat permet de garantir la sécurité, la liberté, la dignité, l’inclusion socio-économique et l’épanouissement aux réfugiés et apatrides. A titre d’illustration, ce nouveau texte dispose en son article 42 : « Les réfugiés bénéficient du même traitement que les Béninois en ce qui concerne l’éducation, les soins de santé et les avantages sociaux dans les conditions déterminées par les lois et règlements. Les réfugiés vulnérables ou en situation de précarité identifiés sont orientés vers les structures appropriées pour y recevoir l’assistance nécessaire ». « En posant cet acte majeur, le gouvernement décide de continuer à faire du Bénin dans notre espace sous-régional, une terre hospitalière, symbole d’inclusion socio-économique pour les réfugiés et les apatrides. J’exhorte en effet toutes les couches sociales à mettre en œuvre cette loi pour accompagner les réfugiés chacune dans son domaine de compétence afin de réaliser de façon optimale leur inclusion socio-économique », a lancé le ministre.
Au Bénin, le nombre de personnes déplacées forcées est aussi en nette progression. De 2353 personnes en 2022, le nombre de réfugiés et demandeurs d’asile enregistrés dans la base de données du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et du gouvernement est passé à 9 242 en 2023 soit une augmentation de près de 400 %. A ce nombre s’ajoutent des milliers de demandeurs d’asile et de personnes déplacées internes non encore enregistrées. Ce chiffre pourrait être estimé à près de 20 000 personnes d’ici fin décembre 2023 ■