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Achat groupé des stocks de soja: L’opération effective dans le Borgou et l’Alibori

Société

L’opération d’achat groupé des stocks de soja encore disponibles bat son plein dans le Borgou et l’Alibori. En témoigne l’animation, malgré quelques inquiétudes des producteurs, au niveau des sept points de collecte ouverts dans les deux départements.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 26 avr. 2023 à 07h50 Durée 3 min.
La Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi-Bénin Sa) a engagé une opération d’achat de tous les stocks de soja encore disponibles, depuis vendredi 14 avril dernier, sur toute l’étendue du territoire national. Sur les 21 points de collecte et d’achat qu’elle a ouverts, sept sont dans le Borgou et l’Alibori. Il s’agit de Guessou Sud à Bembèrèkè, Bensékou à Kandi, Tréboun à N’Dali, Gah Maro à Nikki, Ganon à Parakou, Kalalé et Okélagba, dans la commune de Tchaourou. Les producteurs et autres fournisseurs de soja au niveau de ces deux départements ne cessent de les prendre d’assaut. Ils se bousculent, pour vite faire écouler leurs stocks. En effet, sur les différents sites, ils sont nombreux à avoir déjà réussi à se libérer d’une importante quantité de leurs stocks en direction des magasins de la Sipi. Ainsi, pour la plupart d’eux, l’heure est au soulagement. « Au départ, la situation était telle que nous ne savions plus à quel saint nous vouer. Mais, sensible aux difficultés auxquelles nous sommes confrontés, le président de la République est intervenu afin que les prix soient revus à la hausse et que nous puissions également placer nos marchandises. Nous sommes revenus de très loin », confie Wahabou Azizou, un producteur de soja rencontré sur le site de Gah Maro, à Nikki. « Notre persévérance et notre patience ont été récompensées. Les premiers qui se sont précipités ont beaucoup perdu », poursuit-il. « Tant qu’il nous restera encore du soja sous les bras, la Sipi sera là pour les prendre. C’est le chef de l’Etat, Patrice Talon, qui nous a donné cette assurance», soutient son collègue Idrissou Soumala, sur le site de Guessou Sud. Une autre bonne information dont les producteurs se réjouissent, c’est que le règlement de l’achat de leurs marchandises est fait au comptant. A défaut de liquidités, des chèques leur sont délivrés. Ce qui, déplorent certains, ne les arrange pas tellement. Une autre difficulté dont la plupart se plaignent, c’est le manque de célérité dans l’opération à cause de l'insuffisance de magasins. Ils souhaitent que les magasins d’arrondissements et les bascules utilisées au niveau des usines d’égrenage de coton soient également mis à contribution. Ce qui leur éviterait la mouille de leurs marchandises par ces temps où les pluies, depuis quelques jours, ne font que tomber de manière imprévue sur ces communes du Borgou et de l’Alibori. En effet, s’il y a quelque chose que le soja craint le plus, c’est l’eau. C’est ce que nombre de producteurs concernés redoutent. Par ailleurs, avant que la marchandise ne soit achetée, il faut qu’elle remplisse les normes de qualité requises. « C’est selon une programmation que les producteurs se présentent avec leurs marchandises sur les différents sites. Le soja graine devant être de bonne qualité, sa livraison est également conditionnée », explique le chef de la cellule communale Atda2 à Bembèrèkè, Madjid Zachari. Ainsi, pour le moment, l’opération se poursuit. C’est avec l’espoir, pour les producteurs de ces deux départements, d’être tous pris en compte ■