En effet, malgré les réformes et avancées notables enregistrées au cours des dernières années, le Bénin a encore du grain à moudre par rapport à ses pairs régionaux en matière de mobilisation des ressources intérieures. En 2022, les recettes fiscales étaient estimées à 11,5 % du produit intérieur brut (Pib, contre une moyenne de 12,9% pour l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
« Le Bénin a fait des progrès significatifs dans l'amélioration de la gestion budgétaire au cours de la dernière décennie, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour accroître la mobilisation des ressources nationales et l'efficacité des dépenses publiques », estime Atou Seck, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, cité dans le communiqué.
Le programme devrait aider le Bénin à élargir l’assiette fiscale afin d’atteindre l’objectif de 20 % du Pib fixé par l’Union. « Ce financement permettra de mettre à l’échelle les résultats des réformes entreprises pour améliorer la gestion fiscale et les revenus domestiques mais aussi moderniser le système statistique du pays », indique M. Seck.
Pour ce faire, le programme favorisera un accès plus inclusif à la déclaration électronique et une utilisation accrue de la gestion axée sur les performances dans l'administration douanière. Il vise également plus d’efficacité dans la gestion des dépenses et des marchés publics, tout en soutenant la mise en place d’un espace fiscal favorable au contrôle citoyen. Ainsi, l’Etat disposera de plus de moyens pour financer les services publics et résister aux chocs exogènes.