La Nation Bénin...
Après deux décennies d'engagement au Bénin, l'International Fertilizer Development Center (Ifdc) a signé un mémorandum d'entente avec le ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche. C'est Henk Van Duijn, président directeur général de l'institution, qui a lui-même scellé l'accord lors de sa visite à Cotonou hier mardi 6 juin.
Ambiance chaleureuse, hier mardi, au ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche. Le ministre Gaston Cossi Dossouhoui et Henk Van Duijn, Pdg de l’Ifdc signent un mémorandum d’entente. L’accord ouvre une nouvelle ère de coopération entre le Bénin et cette organisation créée en 1974, présente au Bénin depuis 2003, qui combine recherche innovante, développement de systèmes de marché et partenariats stratégiques pour diffuser des solutions agricoles durables, améliorant ainsi la santé des sols, la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance dans le monde entier. « Nous sommes fiers de franchir une étape de plus au Bénin », confie Henk Van Duijn. Le mémorandum d'entente concerne, entre autres, le renforcement de la chaîne de valeur des engrais, la santé et la gestion de la fertilité des sols, ainsi que l'atténuation des risques liés aux changements climatiques. La mise en œuvre du plan d'action du sommet africain sur les engrais et la santé des sols occupe aussi une place importante dans l'accord signé. À cette occasion, le ministre
Gaston Cossi Dossouhoui a exprimé le souhait que cette alliance permette de renouer avec la raison originelle de l'Ifdc, à savoir les engrais qui sont devenus un enjeu majeur pour tous les pays. « Il est bien entendu nécessaire d'utiliser le numérique pour moderniser les outils de travail, aider les agriculteurs à avoir accès aux informations en temps réel sur le sol, la végétation, les parasites et les ennemis des cultures, et pourquoi pas sur le marché », ajoute Gaston Cossi Dossouhoui.
Contribution majeure
Le ministre a salué la « contribution majeure » de l'Ifdc au développement du secteur agricole au Bénin. Selon lui, des questions essentielles du moment ont trouvé des pistes de solutions à travers la pratique sur le terrain. « Que l’on parle de cluster aujourd’hui, nous en avons discuté dans le temps », martèle-t-il. En ce qui concerne la question des engrais, des formules spécifiques ont été élaborées pour certaines cultures telles que l'ananas et les cultures maraîchères. «Aujourd'hui, il existe des données techniques sur lesquelles les opérateurs économiques peuvent se baser pour travailler et générer des revenus. Des efforts ont également été déployés pour faciliter l'accès au marché, et ce programme est devenu un projet vedette décliné en plusieurs petits projets successifs. Nous en sommes maintenant à la troisième phase», précise-t-il.
En 20 ans d'intervention, l'Ifdc a développé divers projets qui ne passent pas inaperçus dans le secteur agricole. Parmi ceux-ci, on retrouve le "Marché Régional des Intrants Agricoles" (Mir), le projet "Wacip" (West African Cotton Improvement Program), le projet C4cp (Country 4 Cotton Partnership), le projet "des Milliers à des Millions" (1000s+), le projet AAA-Bridge (Acceleration of Agribusiness in Africa – bridge), le programme "2SCALE" (Toward Sustainable Clusters in Agribusiness through Learning in Entrepreneurship), le programme "Approche Communale pour le Marché Agricole" (Acma 1, 2 et 3), ainsi que d'autres projets liés à la gestion intégrée de la fertilité des sols. Parmi les projets actuellement en cours, on compte Acma3, qui intervient dans le centre et le nord du Bénin, ainsi qu'un projet sous-régional appelé "Engrais".