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Fondation des savanes ouest-africaines: Un projet d’appui de 8 milliards F Cfa lancé

Société
Le Pasoa appuiera la Fsoa dans l’opérationnalisation de son mandat régional et renforcera son rôle de facilitation et de coordination des actions de préservation des parcs entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger Le Pasoa appuiera la Fsoa dans l’opérationnalisation de son mandat régional et renforcera son rôle de facilitation et de coordination des actions de préservation des parcs entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger

Un projet d’appui à la Fondation des savanes ouest-africaines a été lancé, vendredi 23 juin dernier à Cotonou, en marge de la deuxième session du Conseil des ministres chargés des aires protégées du complexe W-Arly-Pendjari. D’un montant de près de 8 milliards F Cfa, il permettra d’abonder le « Guichet régional » pour l’extension des activités de la Fondation.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 27 juin 2023 à 07h14 Durée 2 min.
#savanes ouest-africaines
Fonds fiduciaire de conservation des aires protégées, la Fondation des savanes ouest-africaines (Fsoa) bénéficie du soutien financier de l’Agence française de développement (Afd) et du Fonds français pour l’environnement mondial (Ffem). C’est à travers le Projet d’appui à la Fsoa (Pasoa) qui vise à renforcer les capacités de la Fondation en faveur de la préservation du complexe W-Arly-Pendjari (Wap).
Il a été officiellement lancé, vendredi dernier, au siège de la Fsoa à Cotonou, par le ministre en charge du Cadre de vie, José Tonato, en présence de Garama Saratou Rabiou Inoussa, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la désertification du Niger et de Paul Djiguemdé, représentant du ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso.

Le démarrage du projet fait suite à la signature, en avril dernier, de la convention de financement, après des négociations entamées en 2018, pour un montant total de 12 millions d’euros dont 10 millions d’euros de l’Afd et 2 millions d’euros du Ffem, soit environ 8 milliards F Cfa, précise Marc Vizy, ambassadeur de la France près le Bénin. Pendant quatre ans (2023-2026), indique-t-il, ce partenariat contribuera à la montée en puissance de la Fsoa dans ses activités régionales et d’appui en périphérie des aires protégées.
Le Pasoa vient à point nommé pour consolider le mécanisme mis en place pour financer durablement la conservation et la gestion des réserves de biosphère et qui était déjà opérationnel au Bénin avec plus de 6,5 milliards F Cfa investis, exulte le ministre José Tonato. Il contribuera à faire face aux défis de la préservation tels que l’avancée de la désertification, l’expansion agricole, l’exploitation minière, la chasse illégale, dans un contexte de croissance démographique, de changement climatique et d’insécurité grandissante avec les mouvements d’extrémisme violent, souligne-t-il.

Trois composantes

Avec plus de 50 000 km2, le complexe écologique du Wap représente la plus grande entité naturelle transfrontalière de la région ouest-africaine et est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Sa préservation constitue un enjeu majeur, avec une population riveraine projetée à 5 millions d’habitants en 2030, signale Servais Adjovi, président du Conseil d’administration de la Fsoa.
Le Pasoa mettra en œuvre des activités de nature à renforcer les organes de gouvernance régionaux du Wap et contribuera au renforcement des mesures d’accompagnement et de résilience pour l’implication des communautés limitrophes dans le dispositif de gestion durable des aires protégées, selon la ministre nigérienne Garama Saratou Rabiou Inoussa.

L’augmentation du portefeuille de la Fsoa, qui s’avère un « financement durable » de la gestion des parcs, augure de la diminution de la pression anthropique sur ce joyau naturel commun, espère Paul Djiguemdé du Burkina Faso. Il souhaite que le projet puisse « faire tache d’huile » et être mis à échelle pour le bonheur de tous.
Le projet Afd/Ffem d’appui à la Fsoa a pour spécificité d’abonder le « Guichet régional » de la Fondation avec trois composantes : Actions périphériques du W-Bénin, Dotation du guichet régional et Appui à la régionalisation, détaille M. Adjovi. Les revenus tirés du placement du capital du guichet régional lui permettront de disposer de ressources flexibles et rapidement mobilisables pour des actions régionales ou à l’échelle des pays, explique-t-il. Entre autres, il sera question de financer des activités génératrices de revenus des communautés riveraines, à travers les filières élevage, lait, miel, produits forestiers non ligneux pour réduire leurs empiètements et incursions sur les écosystèmes protégés.