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Formation sur la gestion des réserves des musées: Des jeunes de 11 pays africains aguerris

Société

L’atelier de renforcement de capacités des responsables, professionnels et autres étudiants en année de licence professionnelle de l’Ecole du patrimoine africain (Epa) sur la gestion des réserves des musées s’est achevé, sur une note de satisfaction. Les participants venus de onze pays africains sont repartis tout heureux de s’être aguerris pour mieux organiser désormais les réserves des musées aux normes standardisées et dans un contexte de développement durable. Ils ont chacun reçu leur certificat de fin de formation.   L’atelier a regroupé une cinquantaine de représentants de musées de la Côte d'Ivoire, du Rwanda, des Îles Comores, du Cameroun, du Mali, du Togo, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Guinée, de la Tunisie et du Bénin. Il s’inscrit dans le cadre du programme Youth heritage Africa du centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (Iccrom) basé à Rome en Italie.

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 24 mai 2023 à 10h09 Durée 2 min.

Pour le directeur de l’Epa, Franck Ogou, le patrimoine doit être une source pour améliorer le bien-être de la jeunesse africaine. Il a exhorté les participants à être des ambassadeurs de leurs pays. « Ce qu'on attend vivement de vous, c'est de pouvoir restituer les connaissances acquises durant les cinq jours passés à l'Epa à vos collègues qui n'ont pas eu la chance d'être de la partie », a indiqué le directeur de l'Epa. Dr Franck Ogou renouvelle sa gratitude à l'Iccrom et à l'Unesco pour la confiance qu'ils ont placée en son école pour assurer cette formation sous-régionale. « Cette formation n'est pas pour vous. Vous êtes des ambassadeurs des connaissances acquises ici et qui doivent être mises en œuvre dans vos pays respectifs et surtout transmises à vos pairs qui ne sont pas venus ici afin que nos musées renaissent et revivent et que les jeunes soient au cœur de leur rayonnement dans un contexte de développement durable », a insisté Espéra Donouvossi, représentant de l'Iccrom. Il n'a pas manqué de dire toute sa fierté au regard des résultats.
« Aujourd'hui, je suis fier de dire que l'Ecole du patrimoine africain est un produit de l'Iccrom. Et je suis d'autant plus fier de constater qu'avec l'Epa nous avons réussi à conduire un programme qui en moins de trois ans de mise en place a déjà commencé par produire des résultats très satisfaisants», a-t- il ajouté. Espéra Donouvossi rappelle l‘objectif du programme qui est d'impacter la jeunesse. « Et l'impact pour nous, c'est que les jeunes étudiants, les professionnels qui ont laissé leurs maisons, leurs occupations, leurs bureaux, leurs familles dans les pays dont ils sont originaires...pour venir à Porto-Novo suivre ce cours repartent très aguerris chez eux et que dans 10 ans, on puisse dire que ceux-là ont opéré un changement qualitatif dans la gestion des réserves de nos musées africains », précise le représentant de l’Iccrom. Selon lui, les nouvelles technologies doivent être mises à contribution dans la manière de gérer les réserves des musées en Afrique■