Gestion des réserves de musée en Afrique/ Une formation sous-régionale ouverte à Porto-Novo

L’Ecole du patrimoine africain (Epa) forme, depuis ce lundi 15 mai, une cinquantaine de professionnels et responsables de musée de plusieurs pays d’Afrique ainsi que des étudiants de l’Epa en année de licence professionnelle. Ils sont outillés sur la gestion des réserves, lieux essentiels dans les musées où sont conservées près de 90 % des collections mais qui malheureusement ne retiennent pas assez l’attention des décideurs, des conservateurs et autres acteurs du milieu.
L’atelier sous-régional regroupe des participants venus du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, des Iles Comores, du Mali, du Rwanda, du Sénégal, de la Tunisie, du Togo et aussi du Bénin.
Ils acquerront de nouvelles compétences techniques en matière notamment d’aménagement et réorganisation des réserves ; de documentation des collections ; de politique de gestion des collections et de numérisation des collections ; de sécurité-sûreté en réserve et d’élaboration de plan de conservation des collections en réserve. Ceci en lien avec les objectifs de l’atelier qui vise à réorganiser les réserves des musées africains aux normes standardisées, a souligné Dr Jéronime Zanmassou, cheffe Unité programmes-Projets à l’Epa. Elle a précisé que la formation sera pratique et fait suite à la phase théorique qui s’est déroulée en ligne.
Dr Jean-Roland Onana Nkoa, représentant du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique centrale, insiste sur l’importance du patrimoine et des musées pour un pays. Selon lui, ce secteur mérite que chacun mette un peu de son temps, de son énergie et de sa richesse pour lui garantir un avenir meilleur et durable. Dr Ismaïlou Baldé, représentant le trio-formateur, pour sa part, a dévoilé que la formation sera basée sur une méthodologie participative avec des exercices pratiques à faire tant de façon individuelle qu’en groupes.  
Ouvrant les travaux, Dr Frank Ogou, directeur de l’Ecole du patrimoine africain, qui célèbre ses 25 ans d’existence cette année, rassure que son centre est la solution pour le patrimoine africain. Il informe que ce jeudi 18 mai est célébreée la Journée internationale du musée. Toutes choses, qui a-t-il dit, témoignent de l’importance du musée dans le monde entier en général et en Afrique en particulier ■