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Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments: Le respect des normes au cœur des manifestations

Société

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments (Jissa 2023), ce mercredi 7 juin, le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et la Pêche, a organisé, à travers l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa) une série de manifestations à Cotonou. A l’occasion, l’accent a été mis sur la nécessité de respecter les normes en matière d’aliment pour sauver des vies. 

Par   Alain ALLABI, le 09 juin 2023 à 16h47 Durée 3 min.

Une caravane à travers la ville de Cotonou, une foire à la Place bicentenaire et deux communications. Ce sont les activités ayant marqué la célébration, le 7 juin, de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments (Jissa 2023) au Bénin sur le thème : «Les normes alimentaires sauvent des vies ».
Dans son mot de bienvenue, Epiphane Houssou, directeur général de l’Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa), a souligné que la célébration offre l’occasion «de saluer les nombreux bienfaits d’une nourriture sûre et saine». Rappelant le thème, il a noté que la présente édition permet de sensibiliser les populations à agir pour prévenir et gérer les risques alimentaires. Selon lui, garante de la sécurité sanitaire des produits au niveau de tous les maillons de la chaîne alimentaire, l’Abssa veille à la conformité aux exigences internationales en matière d’innocuité desdits produits. Ainsi selon lui, une franche collaboration entre les acteurs de la chaîne alimentaire et une synergie d’actions s’avèrent capitales pour une meilleure sécurité sanitaire des aliments. De même, cette sécurité sanitaire des aliments est tributaire d’une bonne application des normes en vigueur. C’est à ce prix, a-t-il retenu, que des vies pourraient être sauvées des risques alimentaires.
La bonne santé dépend de la qualité des aliments consommés, a souligné Sanni Bio Yérima, représentant des représentants résidents de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et du Fonds des Nations unies pour l’alimentation (Fao). « Il est indéniable que pour bien se porter, il faut manger sain et sûr», a-t-il insisté. Mettant l’accent sur la nécessité de consommer des aliments sains et sûrs, il a fait observer que les maladies d’origine alimentaire aggravant les carences en nutriments et les infections parasitaires d’origine alimentaire ont un énorme coût social notamment dans les pays en voie de développement. Evoquant les relations systémiques entre la santé des êtres humains, des animaux, des végétaux et l’environnement, il a noté que leur prise en compte impacte positivement l’économie tout en contribuant à l’atteinte des Objectifs de développement durable.

Engagement commun

Pour lui, la célébration permet de rappeler l’engagement commun de la Fao et de l’Oms en faveur de la protection des consommateurs et des acteurs des filières alimentaires et la préservation de l’environnement, qui remonte à 1963. A l’en croire, c’est au cours de cette même année que ces deux institutions ont mis en place le ‘’codes alimentirus’’ qui est un recueil de normes, de codes, d’usages, de directives et de recommandations relatifs à la production et à la transformation agroalimentaires. Ce document a pour objet principal la sécurité sanitaire des aliments, a-t-il précisé. Il aura permis, a-t-il poursuivi, aux groupes conjoints d’experts Fao-Oms d’émettre des avis pertinents faisant autorité sur le plan mondial et grâce auxquels des normes de première importance en matière de sécurité sanitaire des aliments ont été élaborées.
Il a salué les efforts du gouvernement en la matière en se félicitant de l’avènement de la loi 2022-14 du 19 juillet 2022 portant orientation agricole, sécurité alimentaire et nutritionnelle en République du Bénin.
Procédant au lancement de la foire d’une journée, Françoise Assogba Komlan, secrétaire générale du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a relevé que le choix du thème montre que quand les normes alimentaires sont respectées, les consommateurs sont protégés. Selon elle, ces normes constituent un moyen pour garantir la sécurité et la qualité. Elles indiquent aux agriculteurs et aux transformateurs comment manipuler de façon hygiénique les aliments. Elles définissent, a-t-elle poursuivi, les limites maximales d’additifs, de contaminants, de résidus de pesticides, et de médicaments vétérinaires comestibles sans danger.
Les aliments insalubres, a-t-elle fait savoir, sont à l’origine de nombreuses maladies et d’autres problèmes de santé. « Selon l’Oms, une personne sur dix dans le monde tombe malade chaque année après avoir consommé des aliments contaminés », a rapporté Françoise Assogba Komlan. Ces types d’aliments causent plus de 200 maladies, de la diarrhée aux cancers, a-t-elle ajouté sans oublier que les enfants de moins de 5 ans représentent 40 % des victimes. Face à ces risques pour la santé publique et qui portent aussi préjudice à l’économie, au tourisme et au commerce, elle a préconisé que chacun joue sa partition.