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Journée mondiale sans sachets plastiques: Les populations sensibilisées aux alternatives à Togba

Environnement
Au marché de Togba, la délégation du ministère du Cadre  de vie a soumis au test les sachets Au marché de Togba, la délégation du ministère du Cadre de vie a soumis au test les sachets

Le ministère du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable a initié une campagne de sensibilisation à l’endroit des femmes du marché de Togba, dans la commune d’Abomey-Calavi, sur les alternatives aux sachets plastiques, ce lundi 3 juillet.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 05 juil. 2023 à 08h08 Durée 3 min.
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Le ministère du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable fait de la « Promotion des alternatives aux sachets plastiques » son cheval de bataille. Ce lundi 3 juillet, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale sans sachets plastiques, les femmes du marché de Togba situé dans la commune d’Abomey-Calavi ont été sensibilisés aux impacts immanents de l’usage des sachets tant pour l’environnement que pour l’homme, et surtout aux alternatives. « Ne pouvant rester en marge de cette célébration, notre pays s’est engagé dans des opérations stratégiques visant à restreindre l’importation et l’utilisation sous toutes ses formes des sachets incriminés sur toute l’étendue du territoire national », a indiqué Martin Pépin Aïna, directeur général de l’Environnement et du Climat. 
Le Bénin s’est doté en décembre 2017, de la loi N°2017-39 du 26 décembre 2017, portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin, et depuis lors, des campagnes de sensibilisation contre l’utilisation du sachet non biodégradable sont organisées dans toutes les communes, auprès de divers acteurs de la vie socioéconomique. Martin Pépin Aïna rappelle que la pollution occasionnée par la prolifération des sacs en plastique et surtout par leur abandon au gré des vents et des courants, menace de très nombreuses espèces animales. A juste titre, l’Etat accentue la sensibilisation afin que les populations ne posent plus d’actes qui dégradent l’environnement, le cadre de vie et la marche irréversible du Bénin vers le développement durable. Cette sensibilisation sera renforcée par la poursuite des contrôles dans les marchés, les visites aux entreprises d’importation, aux unités de production et de distribution des sachets plastiques biodégradables. Mais, il sera surtout question cette année de mettre l’accent sur la promotion des alternatives, assure le directeur général de l’Environnement et du Climat. 
« Il est important d’attirer une fois encore les attentions sur l’interdiction formelle au Bénin, précisément dans les marchés et centres commerciaux, de l’utilisation sous toutes ses formes, des sachets plastiques non biodégradables. Les populations sont donc, une ultime fois, appelées au respect strict de cette mesure d’interdiction », souligne le directeur général de l’Environnement et du Climat. L’objectif du gouvernement selon Martin Pépin Aïna, n’est pas de porter atteinte aux activités industrielle et commerciale, mais plutôt de construire un développement durable harmonieux, dans un cadre de vie sain, avec une empreinte écologique minimisée, des populations en bonne santé et un essor économique soutenu. Il s’agit donc de réduire l’utilisation des sachets plastiques, d’éviter leur rejet systématique et anarchique dans la nature. « Nous devons travailler main dans la main, aux plans local et national, avec nos partenaires au développement, les Organisations non gouvernementales, le secteur privé, pour construire des villes plus sûres et plus durables, débarrassées de la pollution plastique. Nous devons nous détourner des sachets plastiques, et nous le pouvons, parce qu’il existe des alternatives », a insisté le directeur général de l’Environnement et du Climat. Il va ajouter que cela va de la protection de la santé, de la préservation de l’environnement et du cadre de vie des générations actuelle et futures. Yvonne Adjovi Boco, conseillère technique à l’Ecocitoyenneté et à la Déconcentration, a invité les populations à « réduire l’utilisation des sachets, réutiliser les sacs, recycler tout ce qui peut l’être ». Après la phase d’échanges à l’arrondissement, la délégation du ministère conduite par la conseillère technique a fait une descente dans le marché de Togba pour effectuer quelques tests de détection des sachets non biodégradables. Et les populations ont été invitées à se passer des sachets non biodégradables pour ne pas tomber sous le coup de la loi.