Les travaux entrepris dans le cadre du programme d'adaptation des villes au changement climatique (Pavicc) ne seront pas suspendus cette année. Un avenant signé le 28 avril 2023 a prolongé la date de fin initiale de 18 mois, informe ce mardi le coordinateur du Pavicc, Abraham Avakoudjo, à la première session ordinaire du comité de pilotage (Copil) pour l'année 2023. « Sur le terrain, vous voyez des caniveaux en cours de creusement. Nous ne pouvons pas simplement partir et tout arrêter. Pour mener à bien les travaux sans rencontrer de difficultés, il faut plus de temps pour que les entreprises puissent les achever correctement. C'est pourquoi ce délai supplémentaire a été accordé », explique-t-il. Mis en œuvre à Bohicon, Comè, Cotonou et Sèmè-Podji, le Pavicc constitue une réponse structurelle aux risques liés aux catastrophes naturelles, et visent à renforcer la résilience des territoires face au changement climatique. Cependant, après la signature des accords en 2018, le programme a connu un retard et n'a réellement commencé que le 15 juin 2020. Cette réunion a donc permis d'évaluer le respect du calendrier d'exécution, des engagements et des délais contractuels des entreprises contractantes. « Ces discussions revêtent une grande importance pour évaluer toutes les composantes du projet, évaluer le niveau de mise en œuvre de toutes les recommandations formulées lors de la deuxième session ordinaire de 2022, et formuler des recommandations pratiques face aux nombreux défis à relever », souligne Djamal Gbian Tabè, directeur adjoint de cabinet du ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable.
A mi-chemin
Sur l'ensemble des quatre composantes du Pavicc, le taux moyen de réalisation est de 47,9 %. La composante 1, relative à la planification stratégique, a atteint un taux de 43,28 % par rapport à une projection de 70 %. La composante 2, qui concerne les infrastructures prioritaires a atteint un taux de réalisation de 46,80 % par rapport à une projection de 78 %. En ce qui concerne la composante 3, la réalisation des activités prévues pour l'amélioration de la gouvernance locale donne un taux de réalisation de 47% par rapport à une projection de 70 %.
En revanche, le taux de réalisation de la composante liée à la gestion administrative et au suivi-évaluation est beaucoup plus élevé, atteignant 67,7 % par rapport à une projection de 70 %. Abraham Avakoudjo voit le verre à moitié plein.
« Le Pavicc ne se limite pas aux travaux. Le programme finance également des plans d’urbanisme qui seront bientôt livrés. Le Pavicc a également financé des plans de contingence dont les communes bénéficient. Nous leur apportons aussi un appui conseil pour qu’elles mobilisent plus de ressources. Un fiscaliste a été recruté pour chacune des communes», fait-il savoir. Des mesures ont été proposées pour accélérer les travaux et augmenter les taux de réalisation afin d'atteindre les impacts prévus par ce programme, financé par un prêt de 32,7 milliards de Fcfa et une subvention non remboursable de 5,2 milliards de Fcfa de l'Agence française de développement. Le gouvernement a mobilisé 2 milliards de Fcfa pour financer l'indemnisation des personnes affectées par le projet. Plus de 900 personnes ont été indemnisées sur les 1200 recensées lors des évaluations de l'impact social du Pavicc dans les quatre communes.