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Pour un vieillissement actif: Les personnes âgées plaident pour le vote d’une loi

Région
Les personnes du troisième âge souhaitent que leur  cri de détresse soit entendu Les personnes du troisième âge souhaitent que leur cri de détresse soit entendu

Les cadres du médiateur de la République ont eu des échanges avec une délégation de la Plateforme des personnes du troisième âge. Cette dernière plaide pour l’adoption d’une loi devant permettre d’améliorer les conditions de vie de cette couche vulnérable pour un vieillissement actif et en bonne santé.

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 06 juil. 2023 à 05h59 Durée 3 min.
#vieillissement actif #personnes âgées
Les personnes du troisième âge ne sont pas contentes de leurs conditions de vie. Elles veulent plus d’attention de la part des décideurs, notamment du gouvernement, de l’Assemblée nationale et des partenaires techniques et financiers. Une délégation de la Plateforme des personnes du troisième âge a eu, à cet effet, une séance de travail, mardi 4 juillet dernier, avec des cadres du Médiateur de la République. Elle est allée exposer les difficultés que rencontre cette couche vulnérable et solliciter l’implication de l’institution pour faire accélérer le processus en cours depuis 2018 pour le vote d’une loi pour inverser la situation. 
Pour Bouriana Akadiri Daguia, vice-présidente de la Plateforme, les personnes du troisième âge souffrent beaucoup au Bénin en dépit de l’existence d’une politique nationale de vieillissement actif et de veille à leur bonne santé. Les personnes âgées au Bénin, à l’en croire, ont été laissées pour compte pendant longtemps. Elles ne sont protégées par aucune loi, contrairement à la situation dans la sous-région. Bouriana Akadiri Daguia informe qu’un avant-projet de loi a été élaboré depuis 2018, avec l’accord et surtout le soutien du ministère en charge des Affaires sociales. Seulement, jusqu’à ce présent, cet avant-projet qui est loin d’être un projet de loi pour arriver sur la table des députés au Parlement souffre encore au niveau des services du ministère en charge de la Justice. « Les personnes âgées rencontrent toutes sortes de difficultés dont la maltraitance. Nous voulons que les maux puissent s’atténuer  petit à petit », a indiqué Bouriana Akadiri Daguia. La vice-présidente de la Plateforme pense que l’adoption de ce texte de loi très attendu, est loin d’être une panacée, mais permettra de régler beaucoup de ces difficultés. Elle plaide pour la construction des autres Centres d’intégration et d’épanouissement des personnes âgées (Ciepa) pour venir en renfort à ceux d’Abomey-Calavi et Tchaourou ainsi que l’érection des centres de gérontologie. 
Lesquels centres doivent être construits un peu partout pour une bonne prise en charge des personnes âgées. « Les personnes âgées ne savent pas souvent à qui s’adresser quand ils vont vers les hôpitaux », déplore Bouriana Akadiri Daguia. Elle veut que les personnes âgées sentent le soutien de l’Etat. Pour cela, elle plaide pour l’augmentation du budget du ministère en charge des Affaires sociales qui représente une portion très infime du budget national, alors que les défis sont énormes et concernent les personnes âgées, les personnes handicapées, les femmes et autres couches sociales de la société.  
Boniface Kiati, représentant le médiateur de la République informe que la tenue de cette séance de travail s’inscrit dans le cadre de la revue d’étape des actions accomplies pour la promotion et la protection des droits fondamentaux des personnes du troisième âge. Il rassure de l’implication de l’institution aux côtés du ministère en charge des Affaires sociales pour la mise en œuvre d’un plan d’actions concrètes devant contribuer notamment à l’adoption d’une loi en faveur des personnes âgées.