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Secteur de la santé: Un avenir prometteur

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Le Bénin s’emploie à trouver une solution à l’exode des professionnels de la Santé vers l’Occident, qui fragilise le système sanitaire du pays. Le forum scientifique Bénin santé organisé par les acteurs public et privé du secteur de la Santé, du 13 au 15 avril dernier à Cotonou, sous l’impulsion de la Plateforme du secteur sanitaire privé (Pssp), a permis à l’Autorité de régulation du secteur de la Santé (Ars) d’éclairer les participants sur ce que fait le pays pour réduire ce mal.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 28 avr. 2023 à 08h48 Durée 2 min.

L’exode des professionnels de la santé vers les pays développés n’est pas spécifique au Bénin. Presque tous les pays moins développés notamment ceux du continent africain sont en proie à ce phénomène au détriment des systèmes de santé des pays. Pour réduire le mal, l’exécutif béninois mise sur les docteurs en médecine et en pharmacie, notamment ceux nouvellement sortis des universités. Dans une communication animée lors du creuset scientifique des acteurs de la santé, Dr Modupè Agueh McCracken de l’Autorité de régulation du secteur de la Santé (Ars) a décliné la stratégie que déploie le pays pour maitriser le phénomène.
A l’en croire, avec la nouvelle génération, l’Ars a donné le ton de la co-construction d’un partenariat visant à améliorer les performances du secteur par un changement de paradigme. Les premières actions menées à l’endroit de la nouvelle génération de professionnels, ont montré des signes d’acceptation et d’appréciation. Ce qui rassure qu’une solution durable est possible face à ce problème.
D’autres défis majeurs sont à relever dans le secteur de la santé et l’Autorité ne les perd pas de vue. Il s’agit, entre autres, du manque d’informations sur les opportunités, des difficultés d’insertion professionnelle et des rémunérations peu motivantes dans le secteur. Pour relever ces défis, les uns aussi importants que les autres, les jeunes professionnels ont suggéré l’amélioration de l’accessibilité aux opportunités, le renforcement du dispositif de partage d’informations, l’augmentation de la rému-nération, et le renforcement des capacités de la cible. Mais ayant connaissance des causes du problème, le gouvernement a déjà pris en compte plusieurs de leurs propositions.

Bilan de l’Ars en 2022

Outre le casse-tête lié à la fuite des cerveaux, Dr Nathalie Migan Diogo a présenté le bilan de l’année 2022 de l’Ars et les perspectives en termes de régulation du médicament et des autres produits de santé au Bénin. De sa communication, il est à retenir que le bilan de cette année se caractérise par l’amélioration de la disponibilité des produits de santé avec près de 700 nouveaux produits de santé homologués. Il y a également eu l’amélioration de l’accessibilité aux produits de santé dont quelques indicateurs sont l’ouverture de 34 nouvelles pharmacies, la création de 301 sites de dépôts pharmaceutiques.
S’agissant de la surveillance du marché, 516 inspections ont été conduites dans différentes structures comme les officines, les grossistes ou encore les usines pharmaceutiques. Toujours en 2022, une antenne de l’Agence béninoise de régulation pharmaceutique a été créée à Parakou pour renforcer la surveillance du marché.
Pour l’avenir, Dr Nathalie Migan Diogo a présenté un projet sur lequel travaillent plusieurs acteurs dont des membres de l’Ars et de l’Abrp. Ceux-ci réfléchissent à l’élaboration de la plateforme e-pharmacie. Elle aura vocation à sécuriser toute la chaîne d’approvisionnement des médicaments en maitrisant leur traçabilité depuis les laboratoires fabricants jusqu’aux patients.
Une autre communication de Dr Lucien Dossou-Gbété a permis aux acteurs de mieux cerner le modèle de certification et d’accréditation de l’Ars. La certification vise quatre principaux objectifs qui consistent à porter une appréciation indépendante sur la qualité des soins et la prise en charge des patients au sein d’une formation sanitaire, promouvoir l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins, formuler des recommandations explicites, permettre la reconnaissance externe de la qualité des soins et instaurer la confiance du public.