La Nation Bénin...
L’équipe
au cœur de l’action gouvernementale a emprunté monts et vaux pour l’exercice
indispensable de reddition de comptes. Retour aux réalités du terrain,
l’exercice rompt avec une autre rupture : le choix fait, et observé jusque-là,
par le régime Talon de rester focus sur ses interventions. Et rien que ça ! Ni
lancement de chantier, ni pose de première pierre, comme nos gouvernants en
avaient pris l’habitude avant l’avènement du régime en place. En somme, tout ce
qui faisait le lit du culte de la personnalité et d’une forme de populisme.
Toutes choses qui cachaient une certaine inconséquence et ne renseignaient pas
sur les résultats concrets, ce que nos gouvernants ‘’faisaient pour nous’’,
pour reprendre le leitmotiv de services de voirie urbaine. Une fois les
premières pierres posées, en effet, que de malfaçons et d’éléphants blancs on
découvrait alors ! D’où le choix sous Talon de travailler sans faire du bruit
ou cette communication tonitruante. Bruyante à dessein pour occulter le défaut
de structuration.
N’est-ce
pas too much, ce choix drastique? Certes, les démobilisations qui amenaient à
faire des ‘’lancements de chantiers’’, s’assimilent à une distraction qui
éloigne de l’essentiel, du cœur de l’action. Mais on peut également y déceler
un éloignement des réalités des populations à la base. Un handicap que
compensent les cellules actives à la Présidence, notamment au Bureau d’analyse
et d’investigation, qui collent aux dites réalités et les font remonter pour
intégration dans les réponses apportées aux problèmes du pays. Mais cela
suffit-il, tant l’action publique est également et surtout politique ?
La preuve grandeur nature est la mobilisation récente des principaux acteurs de la gouvernance sur le terrain, qui sont allés par monts et par vaux expliquer l’action gouvernementale et défendre ses résultats. Certains, très empruntés dans l’exercice car y peu habitués. Mais qu’importe, last but not least, laisser le terrain libre à l’opposition qui commençait à l’occuper pour, bien entendu, flinguer l’action gouvernementale, était un choix suicidaire.