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Editorial de Paul AMOUSSOU: Au travail !

Chroniques
Editorial de Paul AMOUSSOU Editorial de Paul AMOUSSOU

Si l’on manque d’avoir la mémoire sélective, on ne peut que se rappeler qu’en 2019, le statu quo était prôné par une partie de la classe politique béninoise, en réaction à la réforme du système partisan. Ce statu quo n’était cependant pas synonyme de vertu politique. Loin s’en faut. La décadence qui tenait lieu de système partisan faisait le bonheur de ces acteurs politiques, qui ne voulaient pas se conformer aux nouvelles normes, préférant les chapelles politiques sans envergure, sans relief...Le bras de fer entre les réformateurs et les conservateurs de l’ordre décadent a conduit à un extrémisme politique inédit, qui a fini par un affrontement sans précédent, de triste mémoire.

Toujours mû par la rigueur mémorielle, on se souviendra également que les mêmes réformes, objet de rejet, à un moment, ont permis aux mêmes acteurs de prendre part à une joute électorale soldée par des gains probants pour eux.

Bis repetita, doit-on dire, les mêmes récriminations viennent de refaire jour: il est à nouveau question d’exclusion, de manigances, notamment de la part du parti Les Démocrates, quand ses vis-à-vis de la mouvance rétorquent qu’il faut aller à des partis plus grands et nationaux, véritablement ancrés dans les landes, et non plus des partis régionaux, des clubs électoraux au service des hommes plutôt que des causes nationales.C’était de leur part, en 2019, les mêmes arguments qui avaient prévalu ! Il faut juste espérer qu’après les ultimes tours de vis actuellement effectués, que ces mêmes motivations ne reviennent sur le tapis, à un prochain rendez-vous électoral, car elles manqueront alors de convaincre au sein de l’opinion !

Ceci étant, la Cour constitutionnelle ayant validé le Code électoral querellé tel que voté, il ne reste qu’aux partis politiques de se mettre vite au travail. Pour ne pas être pris de court, partis du pouvoir comme de l’opposition ont pour tâche d’élargir leurs bases électorales avant les élections générales de 2026. Cela relève de l’impératif! Tant il est vrai que réunir 20 % des électeurs par circonscription et 

10 % des suffrages au plan national ne se fera pas les doigts dans le nez. Il s’agit là, à n’en point douter, d’une corde placée exprès haut afin que seuls les plus coriaces réussissent à la franchir. L’épreuve ne relève pas des plus faciles, en dépit de l’ouverture somme toute relative que permet le nouveau code de pouvoir souscrire à des accords de législature. Mais à cœur vaillant rien d’impossible, dit-onn

Par   Paul AMOUSSOU, le 15 mars 2024 à 11h49 Durée 3 min.
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