Dialogue des cultures: Beijing au rythme du Djembé

Wang Lijun, joueur et professeur de Djembé, s’emploie à donner corps à l’adage selon lequel la musique n’a pas de frontières. Il joue cet instrument de percussion qui a conquis son cœur avec virtuosité. Son histoire avec le Djembé est un coup de foudre. Tombé sous son charme dès la première fois, il s'est juré d'apprendre à en jouer. Aujourd'hui, il est à la tête d'un club de joueurs de Djembé et offre des prestations dans un quartier historique et culturel de Beijing, la capitale chinoise.

Shichahai est un quartier touristique de Beijing. En hiver comme en été, il attire de nombreux touristes grâce à ses paysages pittoresques et son architecture. Et c’est au cœur de cet écrin que le club de joueurs de Djembé a décidé d'apporter une couleur africaine à l'ambiance festive. L’instrument se laisse battre et fait battre à son tour le cœur des habitants et des visiteurs de la cité. Tous les après-midis des mercredis et samedis lui sont consacrés. Des sons cadencés attirent la foule. « On se croirait dans un univers africain ; tant la musique évoque le continent », commente Karim Babolo, un Africain vivant en Chine. 

Depuis que Wang Lijun a fait la connaissance de cet instrument de percussion, d’origine africaine, il en a fait une passion. C'est au cours d'un voyage dans la province du Yunnan au Sud-ouest de la Chine en 2012 que Wang Lijun a découvert pour la première fois le Djembé. Il décide d'apprendre à le maîtriser par l'intermédiaire d’un ami africain, originaire de la Guinée. Il ne se contente pas de jouer pour son propre plaisir. Il veut communiquer son art à son entourage. Il a pu réunir des personnes intéressées par cet instrument, et a mis en place un club en 2018. En 2020, le club a décidé d'organiser des spectacles pour animer le quartier et distiller de la bonne humeur aux touristes. Le groupe est majoritairement composé de dames de tous les âges. En son sein, règne une complicité qui se laisse percevoir à première vue. Dans leurs prestations, tous dégagent des ondes positives, des vibrations suaves et envoûtantes. En plus des djembés, d'autres instruments comme les tambours et le balafon font partie de leur arsenal.

Pour le chef orchestre Wang Lijun, jouer du Djembé va au-delà du plaisir. A l'entendre, à travers les animations avec ces instruments de musique, il entend montrer le caractère inclusif de la culture chinoise. «La musique ne connaît pas de frontières. Les gens qui jouent de la musique sont heureux. Et en même temps, jouer du Djembé en Chine témoigne également du caractère inclusif de la culture chinoise. J'espère que davantage de gens aimeront le djembé et rejoindront notre groupe, pour approfondir l'amitié sino-africaine», confie-t-il. Sa passion pour cet instrument lui fait projeter un voyage sur l’Afrique. Il dit vouloir se rendre à la rencontre de sa culture. Wang Lijun et son club ont fait le pari de faire dialoguer les cultures chinoise et africaine à travers la musique et la danse. Pour eux, s'ouvrir à la culture de l'autre, c'est promouvoir les liens de fraternité et d'amitié entre les peuples de la planète■