La Nation Bénin...

Coopération décentralisée: Cotonou et Marseille signent un pacte d’amitié

Décentralisation
Les autorités des villes de Cotonou et Marseille signant le pacte d’amitié et de coopération Les autorités des villes de Cotonou et Marseille signant le pacte d’amitié et de coopération

En marge du 43e congrès ordinaire de l’Association internationale des maires francophones, les villes de Cotonou et Marseille ont signé un pacte d’amitié et de coopération.  C’était, ce mercredi 11 octobre, dans la métropole béninoise.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 13 oct. 2023 à 07h05 Durée 4 min.
#Coopération décentralisée #Cotonou et Marseille signent un pacte d’amitié

Cotonou et Marseille se rapprochent. Profitant de la tenue du 43e congrès de l’Association internationale des maires francophones (Aimf), les autorités des deux villes ont signé, hier à Cotonou, un pacte d’amitié et de coopération. Ce partenariat naissant vise l’intensification des échanges de bonnes pratiques et la promotion des relations d’amitié et de solidarité entre les populations de Marseille et de Cotonou. Il a aussi pour vocation d’aider les populations des deux villes à se connaitre et à développer des liens d’entraide. Dans ce sens, la coopération porte sur les secteurs tels que le développement économique et social, le tourisme, la culture, les sciences, la technique, la santé et tous autres domaines pouvant concourir au bien-être des populations des deux villes.

« Afin de mener cette coopération à bien, la ville de Marseille et celle de Cotonou s’engagent à faciliter le rapprochement nécessaire entre les communautés des deux villes en encourageant toutes les initiatives émanant des secteurs associatif, culturel, technique, économique, sanitaire et universitaire. Elles s’engagent aussi à faciliter les échanges d’expérience et d’expertise, en particulier dans ces domaines et à mobiliser les ressources nécessaires, en termes de ressources humaines et techniques, pour la mise en œuvre de ce pacte d’amitié et de coopération », peut-on lire dans le document sur lequel Luc Atrokpo, maire de Cotonou, et Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille, ont apposé leurs signatures, consacrant ainsi son entrée en vigueur.

Se réjouissant de la concrétisation de ce pacte, Luc Atrokpo a rappelé que les deux villes, de par leurs similitudes, avaient toutes les raisons de convoler en justes noces. « Nous devons surtout la signature de cet accord à Pierre Baillet, secrétaire permanent de l’Aimf. C’est un homme efficace dans la discrétion », a ajouté le maire de Cotonou qui n’a pas manqué de citer les principales réalisations de la faîtière des maires francophones dans les différentes villes du Bénin. Entre autres, il a cité la construction de plusieurs salles de classe dans la commune de Bohicon, la construction en cours de l’hôtel de ville de Cotonou et du site numérique. Au total, c’est plus de six milliards de F Cfa que l’Aimf a injectés dans les villes béninoises pour leur développement.

Abondant dans le même sens, Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille, a exprimé toute sa gratitude à l’endroit de l’Aimf. « Vous ne pouvez savoir à quel point je suis contente de signer ce pacte d’amitié entre les villes de Marseille et de Cotonou. Tout a commencé par une rencontre et si cette rencontre a pu se faire, c’est grâce à l’Aimf», a-t-elle déclaré. Elle se dit davantage heureuse que le pacte permettra d’aller de l’avant, dans un monde marqué par des divisions et des déchirements. « Nous devons construire des ponts et pas des murs », a-t-elle martelé en faisant savoir que l’historique du pacte remonte à deux ans où les premiers jalons ont été posés. Cachant difficilement son enthousiasme, l’élue marseillaise a aussi indiqué quelques similitudes entre les deux villes. Bien évidemment, elle n’oubliera pas la passion de leurs populations respectives pour la pétanque, discipline sportive dans laquelle le Bénin a été vice-champion lors des derniers championnats mondiaux. « Nous avons vu qu’il y a plein de choses à faire ensemble », a-t-elle ajouté. Comme pour montrer que le partenariat sera gagnant-gagnant, l’adjointe au maire de Marseille indique qu’elle a bien l’intention de l’inclusion scolaire des enfants sourds-muets. Une réalité que sa ville ne connait pas encore.