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Activité économique et bancaire au 1er trimestre 2025: Une progression observée, des perspectives de croissance envisagées

Economie
Le directeur national de la Bceao (à droite) et le président de l’Apbef-Bénin (à gauche) présentant la situation de l’activité économique et bancaire au 1er trimestre de l’année 2025 Le directeur national de la Bceao (à droite) et le président de l’Apbef-Bénin (à gauche) présentant la situation de l’activité économique et bancaire au 1er trimestre de l’année 2025

L’activité économique au Bénin, et dans l’Uemoa en général, reste dynamique en dépit de l’environnement international marqué par des tensions commerciales et géopolitiques. En pleine croissance, le secteur bancaire au Bénin continue de soutenir l’économie, en l’occurrence les principales filières agricoles. C’est ce qui ressort de la deuxième réunion trimestrielle de concertation au titre de l’année 2025, tenue mercredi 25 juin dernier, entre le directeur national de la Bceao et les directeurs généraux d'établissements de crédit.

 

Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 27 juin 2025 à 10h46 Durée 3 min.
#UEMOA

« Au sein de l'Uemoa, l’activité économique est restée dynamique au premier trimestre 2025, avec un taux de croissance de 7,1 % du produit intérieur brut sur un an, après une réalisation de 7,2 % au trimestre précédent. Le taux d’inflation, poursuivant sa tendance baissière, est ressorti à 2,3 %, en glissement annuel, au premier trimestre 2025, après 2,9 % le trimestre précédent», fait savoir le directeur national de la Bceao, Emmanuel Assilamehoo, au terme de la traditionnelle réunion de concertation qu’il tient, chaque trimestre, avec les directeurs généraux d'établissements de crédit. Les participants ont échangé sur quatre points principaux, notamment les dernières évolutions de l'activité économique au Bénin et dans l'Umoa, la situation de la liquidité du secteur bancaire au Bénin ; le bilan de la campagne 2024-2025 de commercialisation du coton graine et la situation du rapatriement des recettes d'exportation. Lors du point de presse qu’il a co-animé avec le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (Apbef), Emmanuel Assilamehoo a salué les efforts respectifs des gouvernants et des institutions bancaires pour la bonne santé économique. Il relève d’ailleurs que le produit intérieur brut (Pib) réel au Bénin a progressé de 6,6 % au premier trimestre 2025 alors que les services officiels projettent la croissance économique à 7,5 % en 2025 comme en 2024.

Un secteur bancaire en progression

Dynamique positive observée au niveau de l’activité bancaire avec une évolution ressentie au niveau du total bilan des banques, de l’encours des crédits, de l’assainissement du portefeuille de crédits… « Le total bilan des banques béninoises a progressé pour ressortir à 7 139,6 milliards au 31 mars 2025 contre 6 966,8 milliards à fin 2024 (+172,8 milliards), soit une hausse trimestrielle de 2,5 %. L'encours des crédits nets des banques a crû de 4,3 % en s'établissant à 3 554,9 milliards à fin mars 2025 contre 3 408,2 milliards au 31 décembre 2024. L'assainissement du portefeuille de crédits s'est poursuivi, comme en témoigne la baisse du taux brut de dégradation du portefeuille du système bancaire national, qui s'est établi à 3,65 % à la fin du premier trimestre de l'année contre 4,0 % à fin décembre 2024 », précise le communiqué qui a sanctionné cette deuxième rencontre de l’année, entre le directeur national de la Bceao et les directeurs généraux d'établissements de crédit.

Il importe de relever, qu’en dépit des problèmes de trésorerie, notamment de liquidité, le secteur bancaire continue de soutenir l’activité économique. S’agissant plus spécifiquement du financement de la campagne de commercialisation 2024-2025 du coton graine, le président de l'Apbef-Bénin, Jean-Jacques Golou a indiqué qu’au 20 juin 2025, la production du coton graine au titre de la campagne devrait ressortir autour de 640 000 tonnes, pour un concours bancaire de l'ordre de 241,8 milliards de francs Cfa. Il ajoute que d’autres filières, comme la noix de cajou et le soja, sont également financées par les institutions bancaires.