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Croissance économique en 2023: Le Bénin parmi les pays résilients

Economie
A fin mars 2024, le Bénin comptait une institution de microfinance  parmi les 9 Sfd sous administration provisoire au sein de l’Union  monétaire ouest-africaine (Umoa). A fin mars 2024, le Bénin comptait une institution de microfinance parmi les 9 Sfd sous administration provisoire au sein de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa).

La croissance économique du Bénin vient une fois encore d’être reconnue par le rapport annuel 2023 de la Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Une performance impulsée par les grands investissements de ces dernières années. 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 17 juil. 2024 à 06h36 Durée 2 min.
#Croissance économique

Dans un contexte difficile marqué par des aléas économiques dans la sous-région, des pays ont pu enregistrer une croissance supérieure à 5 %, selon les informations fournies par le dernier rapport annuel de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc). Parmi ces pays, se trouve le Bénin, avec une croissance économique évaluée à 5,8 %, derrière la Côte d’Ivoire qui est à 6,2 %. Ils sont suivis de la Guinée avec 5,7 %, de la Gambie avec 5,6 %, et du Togo avec 5,4 %. Cette performance a été impulsée par les grands investissements réalisés sur ces dernières années dans les infrastructures. Le rapport note qu’en effet, depuis la reprise de l’activité économique en 2021 à la suite de la pandémie du Covid-19 et autres aléas, les économies de la zone ne font qu’évoluer suivant des taux de croissance décroissants. L’économie de la zone Cedeao a progressé de 3,4 %, soit une baisse de 0,5 point de pourcentage comparativement à 2022. Au niveau de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), l’activité économique a connu une croissance de 4,9 %, soit une baisse de 0,8 point de pourcentage. En plus des chocs externes, les sanctions économique, financière et commerciale imposées aux Etats membres sous des régimes militaires ont négativement impacté la croissance de la sous-région. Le rapport souligne que dans ce contexte et malgré la complexité de l’environnement mondial et sous-régional dans lequel les pays ont opéré en 2023, cinq Etats membres de la sous-région ont pu enregistrer un taux de croissance supérieur à l’année précédente. Il s’agit du Burkina Faso avec 1,8 point de pourcentage de plus, la Gambie avec 0,6 point de pourcentage de plus, la Guinée avec 1,7 point de pourcentage de plus, du Mali avec 1 point de pourcentage de plus et du Sénégal avec 0,1 point de pourcentage de plus.

Inflation

En ce qui concerne le niveau général des prix, le rapport fait remarquer que tout comme les autres régions de l’Afrique subsaharienne, la Cedeao a expérimenté en 2023 une pression inflationniste avec le taux d’inflation qui a atteint 20,1 % soit une hausse de 3,2 points de pourcentage. Cette pression inflationniste a été impulsée par les pays de la Zone monétaire ouest africaine (Zmao). Les pays de la Zmao ont enregistré un taux d’inflation supérieur au seuil de 5 % de la Cedeao. La Sierra Leone et le Ghana ont enregistré des taux d’inflation moyens en glissement annuel de 47,7 % et 37,5 % respectivement. Les pays de l’Uemoa ont en 2023 enregistré un taux d’inflation moyen de 3,8 %, soit une baisse de 3,2 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Pour contenir l’évolution de l’inflation, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a procédé à une augmentation de son taux directeur qui a atteint 4,5 % en décembre 2023, comparativement à sa valeur de 2,75 % en janvier 2023. Le taux directeur de la Banque centrale du Nigéria a atteint 18,75 % en décembre 2023, comparativement à sa valeur de 17,5 % en janvier 2023. Au Ghana, le taux directeur de la Banque du Ghana a atteint 30 % le 27 novembre 2023, comparativement à sa valeur de 28 % le 30 janvier 2023. De la même manière que l'année 2023 a hérité de certaines perturbations économiques du passé, elle a aussi occasionné l’émergence d’un certain nombre d’événements économiques qui influenceront l’évolution de l’économie mondiale dans les prochaines années. Pour une meilleure résilience, le rapport recommande donc que des dispositions idoines soient prises au plus tôt pour gérer au mieux les situations émanant des nouveaux événements économiques qui se présenteront■