La Nation Bénin...

Dynamisme de l’économie béninoise: Les leviers d’une résilience accrue

Economie
Le secteur tertiaire, principal contributeur au Pib,  maintient sa dynamique tandis que les secteurs  primaire et secondaire qui se revigorent. Le secteur tertiaire, principal contributeur au Pib, maintient sa dynamique tandis que les secteurs primaire et secondaire qui se revigorent.

Avec une croissance de 6,3 % au troisième trimestre 2023, l’activité économique poursuit sa dynamique au Bénin. Cette performance est assurée par les réformes et projets structurants dans les divers secteurs.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 29 déc. 2023 à 08h54 Durée 3 min.
#Dynamisme de l’économie béninoise
La croissance économique s’affermit au Bénin. En témoigne le taux de croissance du produit intérieur brut (Pib) qui s’est affiché à 6,3 % au troisième trimestre 2023, après 6,5 % au deuxième trimestre et 6,2 % à la même période en 2022, selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (Instad). En fait, à fin septembre 2023, l’activité économique analysée du point de vue de la dynamique dans les grandes et moyennes entreprises, indique une conjoncture « très favorable ». L’Indice global du chiffre d’affaires (lca) a affiché une progression de 15,2 % par rapport à la même période en 2022, selon la direction de la Prévision et de la Conjoncture (Dpc/Dge). Cette dynamique est principalernent portée par les branches « Commerce » (+16,1 %), « Constructions et travaux de construction » 
(+48,8 %), « Autres services» (+39,2 %) et « Postes et télécommunications» (+9,4 %). L'indice global de l’emploi dans les grandes et moyennes entreprises s'est inscrit également en hausse de 3,0 %, en lien avec I’indice du chiffre d’affaires.
Globalement, la croissance économique est ressentie dans les grands secteurs d’activités : +4,8 % pour le secteur primaire après 5,2 % au deuxième trimestre, 
+ 7,0 % pour le secondaire après 6,7 % un trimestre plus tôt et 
7,5 % à la même période en 2022 et +6,8 % pour le secteur tertiaire après 6,9 % un trimestre plus tôt et 6,2 % à la même période l’année dernière, précise la Note sur les Comptes nationaux trimestriels (Instad, décembre 2023).
Au niveau du secteur primaire, l’Agriculture reste le moteur de la croissance avec un accroissement de 4,7 % de la valeur ajoutée contre 4,5 % il y a un an. Elle compte pour 83 % de la valeur ajoutée du secteur et une contribution de 1,2 point de pourcentage au taux de croissance du Pib réel au troisième trimestre 2023. 
Productions au rendez-vous

A fin septembre 2023, les données disponibles pour la campagne 2023-2024 indiquent une augmentation de la production vivrière de 3,4 %, comparées aux statistiques de la campagne 2022-2023, selon le Rapport d’exécution (Rapex) au 30 septembre du budget de l’Etat, gestion 2023. Les racines et tubercules enregistreraient un fort taux de croissance en ressortant à 6,1 %. Les productions des cultures maraîchères et les céréales afficheraient respectivement un accroissement de 5,8 % et 5,0 %, tandis que celle des légumineuses augmenterait de 3,5 %.
En ce qui concerne les cultures industrielles, la production cotonnière pourrait connaître un rebond à la fin de la campagne 2023-2024, en ressortant à 
612 000 tonnes, soit une progression de 4,1 % par rapport à la campagne 2022-2023. La production de l’anacarde pourrait s’inscrire en hausse de 7,5 % au terme de la campagne 2023-2024 tandis que la production de l’ananas enregistrerait seulement une progression de 1,6 %.
L’Instad indique une croissance de 3,7 % pour la branche « Sylviculture et exploitation forestière», après 3,6 % un trimestre plus tôt. Sa contribution à la croissance du Pib réel est restée à +0,1 point de pourcentage (pdp). Quant aux branches « Elevage et Chasse » et « Pêche, aquaculture, pisciculture », leurs valeurs ajoutées affichent des hausses respectives de 6,4 % et 3,6 % au troisième trimestre.
Le secteur secondaire se revigore aussi, note l’Instad, avec une contribution à la croissance du Pib réel au cours du troisième trimestre de +1,1 pdp et sa part dans le Pib est de 15,4 %. Les branches « Fabrication de produits alimentaires » et «Construction » sont les plus importantes de ce secteur, concentrant les deux tiers (65,8 %) de la valeur ajoutée du secteur au troisième trimestre 2023.

Grand contributeur

L’activité industrielle ressort «robuste », malgré la tension inflationniste sur les prix des matières premières. En effet, Ia production industrielle a progressé de 3,3 % à fin juin par rapport à la même période de l’année 2022. Cette progression est principalement portée par les industries métalliques (+3,7 %), les industries de production et de distribution d’électricité, de gaz 
(+4,3 %) et les industries extractives 
(+7,5 %), d’après la direction générale de l’Economie (Dge).
Le secteur tertiaire est le plus grand contributeur au Produit intérieur brut (Pib) du troisième trimestre avec une part de plus de 45 %, maintenant ainsi sa dynamique depuis des années. Sa part dans la croissance a été de 3,1 points de pourcentage et 45,2 % du Pib au troisième trimestre 2023. Les principales branches de ce secteur sont : le « Commerce » avec sa valeur ajoutée de +5,3 % après 5,2 % un trimestre plus tôt et les « Transports et entreposage et activités de poste et courrier » dont la valeur ajoutée a augmenté de 8,3 % après 9,7 % un trimestre plus tôt. 
A titre d’exemple, les statistiques aéroportuaires à fin septembre 2023, indiquent une progression globale du trafic aéroportuaire par rapport à la même période de l’année 2022. 
D’après les données de l’Agence nationale de l’Aviation civile (Anac, novembre 2023), le nombre des passagers à l’arrivée et au départ de Cotonou est passé de 329 440 entre janvier et septembre 2022 à 410 459 entre janvier et septembre 2023, soit un accroissement de 24,6 % en glissement annuel imputable notamment à la croissance continue du tourisme d’affaires.
Les branches « Télécommunications, activités informatiques et de fourniture d'information » et « Activités financières et d’assurance » ont également enregistré une croissance significative de leur valeur ajoutée.
--------------------------------------------------------------------------------------------
Hausse des recettes fiscales et non fiscales.

 Les impôts et taxes ont représenté 8,2 % du Pib au troisième trimestre 2023, d’après le Rapex. Leur taux de croissance a atteint 8,3 % après 6,8 % un trimestre plus tôt et leur contribution à la croissance du Pib est de +0,7 point de pourcentage. En effet, les ressources collectées sous forme de recettes fiscales et non fiscales au profit du budget de l’Etat s’affichent à 1 420,189 milliards F Cfa sur les neuf premiers mois de l’année 2023. Par rapport à la même période de l’année 2022, les recettes publiques sont en hausse de 180,305 milliards F Cfa, ce qui correspond à un taux de 14,5 %. 
Cette performance est soutenue, entre autres, par les effets positifs de la politique d’élargissement de l’assiette fiscale déployée au moyen de plusieurs actions de réformes, notamment la digitalisation des services offerts par les régies et la généralisation des machines électroniques certifiées de facturation, l’interconnexion des bases des contribuables, l’exemption de pénalités pour les déclarations spontanées des opérations antérieures, et le renforcement de la qualité du management au niveau des administrations financières.