La Nation Bénin...
Un
atelier régional de formation s’est ouvert ce lundi 12 août à Cotonou sur le
journalisme d’investigation sur les crimes économiques et financiers. Durant
trois jours, sous l’égide du Giaba, une quarantaine de professionnels des
médias de l’Afrique de l’Ouest renforcent leurs capacités sur la lutte contre
le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Une
quarantaine de professionnels des médias de l’Afrique de l’Ouest se
familiarisent à Cotonou avec les initiatives régionales et les techniques
d’investigations sur le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme (Bc/Ft). C’est à travers un atelier organisé par le Groupe
intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de
l’Ouest (Giaba), qui se tient du 12 au 14 août.
La
session vise à favoriser un meilleur traitement et une meilleure diffusion de
l’information sur les crimes économiques et financiers, ainsi que des actions
continues de sensibilisation aux effets néfastes de ces fléaux. Elle réunit des
journalistes de toutes catégories : télévision, radio, presse écrite, presse en
ligne du public et du privé, des quinze pays de la Communauté économique des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Cette
formation est « très cruciale dans le cadre de nos efforts pour assurer une
région prospère et sans criminalité », a laissé entendre Timothy Mélaye,
représentant du directeur général du Giaba. C’est « un nouvel effort pour nouer
et consolider d’autres partenariats avec les professionnels des médias de la
région afin qu’ils deviennent les ambassadeurs de cette lutte », indique-t-il,
rappelant que le Groupe collabore et noue des partenariats avec différents
groupes de médias et des journalistes individuels pour sensibiliser le public
aux conséquences négatives du blanchiment de capitaux et du financement du
terrorisme.
L’atelier contribuera à construire une alliance solide entre le Giaba et les médias de manière concertée pour une meilleure diffusion de l’information sur les dispositifs de Lbc/Ft.
Procédant à l’ouverture des travaux au nom du ministre de la Justice, le premier substitut du procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) souligne la nécessité pour la presse de s’engager davantage dans la lutte contre la corruption et l’impunité pour la promotion de la bonne gouvernance et la protection des économies. Pour cela, espère Armand Hounguè, l’atelier devra aider à identifier et pister les actes et pratiques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme (Lbc/Ft), en dotant les journalistes d’outils nécessaires pour jouer convenablement leur rôle. Il exhorte les journalistes à faire preuve de courage, d’intégrité dans la restitution des faits et de sacrifice en vue de combler le vide du journalisme professionnel d’investigation sous nos cieux.
Outre
l’aperçu du Giaba, les communications portent sur les normes internationales de
Lbc/Ft, le cadre théorique et l’éthique dans le journalisme d’investigation,
l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (Tic) et
des terminologies appropriées à cette fin.
Institution
spécialisée de la Cedeao créée en 2000 par la Conférence des chefs d’Etat et de
gouvernement, le Giaba a pour mandat de protéger le système financier des États
membres contre le blanchiment des produits du crime et de lutter contre le
financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive,
rappelle Régina Tiensbandé Bandé, gestionnaire de l’information au Centre
d’information du Giaba basé à Abidjan en Côte d’Ivoire. Le Groupe fait l’effort
de s’assurer que les Etats membres se conforment aux normes internationalement
admises en la matière, ajoute-t-elle.