La Nation Bénin...
Les
défis liés à la lutte contre la pauvreté ont été au cœur de la célébration de
l’édition 2024, du ‘’End Poverty Day’’. Avec ses partenaires à Cotonou, la
Banque mondiale a passé en revue le point de ses appuis au pays, pour
contribuer à surmonter ces défis, mercredi 23 octobre dernier, au siège de
l’institution à Cotonou.
Les
défis sont de taille. La Banque mondiale a profité de la célébration du ‘’End Poverty
Day’’, pour jeter un nouveau regard sur la lutte contre la pauvreté dans le
monde. Le diagnostic posé par l’insitution bancaire mondiale à travers le
« Rapport sur la Pauvreté, la Prospérité et la Planète, édition 2024 »
présente un tableau sombre de la lutte contre la pauvreté et appelle à plus
d’engagement. On note par exemple, que les émissions de gaz à effet de serre
ont atteint des niveaux record en 2022, et les risques climatiques sont
élevés ; les risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes aussi,
et peuvent s'accroître si aucune mesure n'est prise. Le rapport conclut que
l'environnement mondial est confronté à des crises multiples et
interconnectées, ou « polycrise». Selon le rapport, le nombre de personnes
vivant avec moins de 6,85 dollars par jour est resté inchangé depuis 1990.
Sur
le plan de la prospérité mondiale, les progrès récents dans la réduction de
l'écart ont été entravés par l'accroissement des inégalités entre pays, en
raison d'une croissance divergente. Seul bémol, « l'Amérique latine et les
Caraïbes ainsi que l'Afrique subsaharienne ont une part importante d'économies
de haute qualité ». Et donc il faut prioriser l'éradication de la pauvreté
en encourageant l'investissement dans les ressources humaines, physiques et matérielles,
conseillent les experts. L’étude insiste aussi sur la priorité à donner à la
croissance des revenus qui réduit la vulnérabilité.
Les autorités béninoises semblent n’avoir pas attendu les nouvelles alertes du « Rapport sur la Pauvreté, la Prospérité et la Planète, édition 2024 », avant de s’engager à inverser la tendance. Lors du panel qui a suivi la présentation des grandes lignes dudit rapport, les réformes en cours, en ce qui concerne la formation professionnelle et l’employabilité des jeunes ont été présentées. Aussi, Claude Borna, directrice générale de l’Agence Sèmè-City, Urbain Amégbédji, directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi, Zacharie Ngueng, spécialiste principal Education, Saint-Martin Mongan, spécialste de la protection sociale et Félicien Accrombessy, économiste-staticien principal à la Banque mondiale, ont-ils rappelé les grandes mutations en cours.
Pour ce qui est de l’emploi des jeunes au Bénin, outre les facilités offertes dans la création d’entreprise, le projet Azoli a été présenté comme un modèle de réussite et une véritable solution. Le projet a impacté environ 15 000 jeunes dont 10 000 sont opérationnels et ont un emploi qu’ils exercent actuellement. L’Agence Sèmè-City qui est un pôle qui offre aux jeunes béninois « une opportunité de se former, d’entreprendre, d’expérimenter et d’innover au sein d’un cadre dynamique » est également un outil de lutte contre la pauvreté.
Les
perspectives béninoises sont bonnes et promettent d’importants résultats.
Toutes choses qui fondent l’espoir du représentant résident par intérim de la
Banque mondiale au Bénin. Mamadou Tanou Balde espère encore plus d’engagement
de la part de toute la chaîne de lutte■